Les signataires de la tribune «anti-féministe» se désolidarisent des propos de Brigitte Lahaie
11 Janvier 2018
Rédigé par Paul Parant / Le Parisien et publié depuis
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Cette fois, cela va beaucoup trop loin. Après 24 heures de polémiques sur la tribune «anti-féministe» par un collectif de femmes autour de Catherine Millet et Catherine Deneuve, une petite phrase de l’animatrice de Sud Radio, Brigitte Lahaie, est apparue indéfendable.
Mercredi soir, lors d’un débat face à Caroline de Haas elle-même victime d’un viol qui expliquait que «Quand vous avez été victime de viol, vous jouissez moins bien, en général», Brigitte Lahaie avait lancé : «On peut jouir lors d'un viol, je vous signale», laissant sans voix son interlocutrice.
Ce jeudi, les rédactrices et les signataires de la tribune sont donc contraintes de se désolidariser de l’une de leurs cosignatrices. Elles ont rédigé une courte mise au point, publiée sur Facebook.
Concernant la «jouissance» «lors d’un viol», «ces termes n’apparaissent ni dans notre tribune ni dans les interventions médiatiques qui ont suivi la publication de la dite tribune», expliquent-elles. Et de préciser : «Nous sommes une très large majorité à considérer que ces propos sont insultants envers les femmes victimes de violences sexuelles et de viols.»
Passé le moment de stupéfaction, la militante Caroline De Haas a retrouvé ses mots sur Twitter pour répondre à Brigitte Lahaie : «Le corps d'une victime de violence peut réagir de plein de manières différentes. Cela ne change rien au fait que le viol est un crime. Placer cette phrase alors que l'on parlait de plaisir sexuel donne un sentiment de banalisation de la violence.»
De son côté, Brigitte Lahaie vient de répondre à ces accusations :