Trois offres ont été déposées pour la reprise du magazine féministe "Causette", qui s'est déclaré en dépôt de bilan
24 Janvier 2018
Rédigé par AFP et publié depuis
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Trois offres ont été déposées pour la reprise du magazine féministe Causette, a-t-on appris aujourd'hui auprès de l'administrateur judiciaire, le cabinet AJAssociés. Le tribunal de Commerce de Paris avait prononcé début décembre la liquidation judiciaire de la société Les Editions Gynéthic, qui publie le magazine, mais avec une poursuite d'activité jusqu'au 28 février, et avait donné aux candidats à la reprise jusqu'au lundi 22 janvier pour déposer leurs dossiers.
Lors du placement en liquidation, Grégory Lassus-Debat, fondateur et gérant du magazine, avait fait état de "cinq candidats sérieux" et avait assuré que le journal ne disparaîtrait pas. Selon la Correspondance de la presse, les repreneurs potentiels sont déjà présents dans la presse magazine. Il s'agit de Sophia Communications, qui avait repris l'éditeur de revues militaires Histoire et collections; du groupe Hildegarde (maison mère de LFF Médias, propriétaire du Film Français et de Première); et de Jérôme Ruskin, le président de la revue Usbek & Rica.
Causette, fondé en 2009 et dont la devise est "plus féminin du cerveau que du capiton", se veut "le seul magazine féminin de société, sans mode, ni régimes, ni beauté" et a toujours fonctionné avec très peu de recettes publicitaires, par volonté de combattre les stéréotypes sexistes véhiculés par certains annonceurs. Le mensuel, qui avait déjà été placé en redressement judiciaire en 2015, avait annoncé en octobre être confronté à de "sérieuses difficultés financières" et avait lancé un appel aux dons.
Selon l'Alliance pour les chiffres de la presse et des médias (ACPM), ses ventes ont chuté de 11% de juillet 2016 à juin 2017 (derniers chiffres disponibles), avec une moyenne de 52.000 exemplaires par mois.