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Les grands entretiens : Vladimir Cosma

Né à Bucarest dans une famille de musiciens, Vladimir Cosma retrace son enfance dans la Roumanie communiste. Dès 8 ans, accompagné de son père, il sillonne les scènes du pays avec son violon. A 12 ans, passionné par l'écriture musicale, il se fabrique un cahier à musique qu'il emportera à Paris...

Après un départ précipité à Paris en 1963, Vladimir Cosma se sent rapidement chez lui. En arrivant, il fait une tournée de concerts en tant que violoniste dans le monde entier puis rencontre Nadia Boulanger qui lui prodigue un conseil : "faites de la musique qui vous plaît et qui vous intéresse" !

"Nadia Boulanger m'a dit : "Vous êtes un peu impertinent mais venez chez moi pour des cours privés. Si vous êtes une fois en retard ou que vous ne faites pas vos devoirs, c’est fini !"" (Vladimir Cosma au micro de Thierry Jousse).

Alors qu'il devient l'assistant de Michel Legrand, Vladimir Cosma accepte de partir avec lui aux Etats-Unis. Quelques jours avant, Legrand lui propose de réaliser sa 1ère B.O. avec "Alexandre le Bienheureux" d'Yves Robert. Une rencontre marquante qui le mènera à une collaboration de toute une vie.
 
"Yves Robert m'a transmis un précieux conseil concernant la musique de film. Il ne voulait pas que je fasse de la musique de film à proprement parler, que ça ne soit pas descriptif. Il faut créer une atmosphère par rapport à l’image qu’on a et éviter la caricature musicale, trouver une musique surprenante !" Déclare Vladimir Cosma.
 
Vladimir Cosma explique prendre soin de caractériser chaque film par une couleur instrumentale, de signifier le thème par un instrument soliste. Il revient sur ses nombreuses collaborations : des plus grands jazzmen comme Chet Baker et des acteurs de renom tel De Funès !
 
"Travailler avec Chet Baker était un souvenir incroyable ! Il a joué impeccablement bien. On faisait deux prises pour le plaisir. Il n'y a pas une fois ou il s’est trompé... A la fin de la journée, il avait dépensé tout son cachet en drogue."

Vladimir Cosma évoque toutes ses musiques ayant eu plusieurs vies indépendamment de leurs films. Il nous explique la problématique de retrouver la fraîcheur dans la création sans provoquer les choses. Toute une trajectoire de vie racontée telle une grande "comédie"..

"En Roumanie, j’étais le fils de mon père, mais quand nous sommes arrivés en France, il y a eu une rupture. Pendant 50 ans, je ne suis pas revenu en Roumanie car je ne cautionnais pas ce qui se passait la-bas."

Le compositeur Vladimir Cosma évoque son parcours personnel et musical avec le producteur Thierry Jousse.
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