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2 Juillet 2018
François,
J'espère que tu te prépares à monter au ciel et à retrouver tes anciens camarades, je pense à Georges Brassens, à Cabu, à Carlos, à René et Framboisier.
J'ai toujours du mal à réaliser que tu ne sois plus là, et je m'en veux de ne pas m'être rendu ses dernières années à tes derniers concerts ou lors de la projection du documentaire qui retrace ta carrière. Mais je pensais bêtement qu'il y aurait d'autres occasions...
Il n'y en aura plus. Tu ne me feras plus rire comme à chaque fois que je venais te voir en concert.
J'aurai trop aimé qu'on échange nos numéros de téléphone, qu'on se voit en dehors des studios télé ou concert.
Je n'ai jamais osé.
En tout cas, j'aimais discuté avec toi que ça soit par mail ou en vrai. Tu as toujours été adorable et d'une gentillesse pour une photo, une dédicace...
J'étais un des premiers à échanger avec toi par mail, il y a près de 15ans.
Savoir que tu ne seras plus là, ne m'amuse pas. Pour la première fois je pleure...
Je t'ai toujours défendu, quand certains te critiquaient à tort pour ceci ou cela. Moi qui suis nostalgique du Club Do, je savais aussi vivre le moment présent et même si le clown Corbier me faisait rire à la télé, je préférais largement l'artiste François Corbier, le poète. Tu es pour moi le nouveau Brassens, mais ta pudeur disait que tu n'étais pas non plus à la hauteur de ce grand Monsieur.
Et bien moi, je le répète et je signe, Tu es le nouveau Brassens. Et je reproche que les médias ne t'invitaient pas plus souvent pour tes albums mais toujours pour parler du Club Dorothée.
J'ai plusieurs fois milité en vain, pour que tu deviennes un pensionnaire des Grosses Têtes de Laurent Ruquier, que tu puisses faire un concert au Havre ou que ton film documentaire soit projeté au Havre, en vain...
Tu étais humble, tu ne te la pétais pas et tu étais d'une extrême gentillesse.
Certains reprochent que l'annonce de ton décès ne soit pas évoqué sur TF1, juste 30 sec sur France 2.
Moi j'ai envie de dire, qu'est-ce qu'on s'en fout, ce sont des broutilles... Moi ce qui me fait de la peine, c'est de t'avoir perdu.
J'embrasse Doune, ta femme, et Willy, ton fils dans ce moment si dur.
Il y a dix ans je perdais mon père, aujourd'hui, je perds quelqu'un que j'appréciais pour tout.
Adieu l'artiste, j'espère qu'on se reverra dans quelques décennies dans le ciel.
Les chanteurs de l'ossuaire ne manquent pas de talent, ils me pardonneront, je l'espère d'être... (une de tes chansons prend tout son sens aujourd'hui...)