Eric Zemmour ne s'estime en rien responsable de la polémique sur le prénom d'Hapsatou Sy, qui a éclaté dimanche 16 septembre sur le plateau des "Terriens du Dimanche". Invité de Ruth Elkrief ce lundi 17 sur BFM, le polémiste a renvoyé la faute Thierry Ardisson, qui "a mis le sujet sur la table".
Eric Zemmour l'assure : il n'est pas obsédé par les prénoms. Et il se défend même d'avoir lancé le sujet sur le plateau de C8 dimanche. "Ce n'est pas moi qui ai provoqué cette polémique, doublement. Ce n'est pas moi qui ai mis le sujet sur la table, c'est Thierry Ardisson. Et ce n'est pas moi qui ai parlé du prénom de madame Sy", a-t-il affirmé.
Une tentative de calmer le jeu ? Nullement. Car Eric Zemmour persiste et signe. Sur le plateau de BFMTV, l'écrivain a de nouveau donné sa version d'une ancienne loi française, abolie en 1993, qui obligeait selon lui à "donner des prénoms dans ce qu'on appelle le calendrier, c'est-à-dire les saints chrétiens."
"J'estime que c'était mieux parce que ça unifiait la population, parce que le prénom est le premier élément identitaire et, dire que celui qui vient de l'étranger -comme je l'ai été- et qui prend un prénom français, ça veut dire de la part de ses parents 'Je veux rentrer dans cette communauté, je vous aime, je veux adopter votre histoire.' C'est tout", a-t-il martelé. Ne pas choisir un prénom français, "ça veut dire en tout cas 'mon histoire, d'où je viens, est prééminente, est plus importante."
Ce discours est familier à Eric Zemmour, qui a déjà défendu cette position à plusieurs reprises : "Pour rendre hommage à ses racines et à ses ancêtres, à la mémoire de ses parents, le nom de famille suffit. Il sert même à cela depuis toujours. Donner à l'individu nouveau un prénom français (...) c'est marquer sa volonté d'intégration dans le pays qui sera le sien", affirmait-il déjà sur RTL en 2016, après une proposition de Robert Ménard, maire de Béziers, qui se prononçait pour "une francisation des prénoms".
Eric Zemmour a également balayé la menace d'une plainte formulée par Hapsatou Sy. "Une plainte pour quoi ? Pour un extrait qui n'a même pas été diffusé. Comment déposer une plainte ?", a-t-il ironisé, dénonçant "l'émotion, la judiciarisation et la victimisation" des débats médiatisés.