Voici quelques extraits de l'interview.
Benoît Mandin : Suite à un accident, Hélène a perdu son bébé. Comment Nicolas va-t-il gérer la situation ?
Patrick Puydebat : À l’instar d’Hélène, Nicolas essaye de tourner rapidement la page de ce drame. En temps normal, Hélène est le personnage fort de la série qui soutient les autres, là les rôles s’inversent. Elle est beaucoup plus affectée que Nicolas. Il l’aide à remonter la pente même si on ne s’attarde pas trop sur le sujet. C’est triste et ça correspond pas vraiment avec l’optique de la charte des Mystères de l’amour de faire trop dans le dramatique.
Hélène sombre dans une dépression. Nicolas va-t-il jusqu’à redouter le pire ?
À ce moment-là de l’histoire, tout est possible. Hélène est avant tout raisonnée et sait faire face à la fatalité. Vu que c’est la première fois qu’elle est autant affectée, Nicolas est mort d’inquiétude. Mais il sait qu’elle n’ira pas jusqu’à commettre le pire. Hélène n’est pas un personnage qui pourrait mettre sa vie en danger face à l’adversité. Je ne pense pas que Nicolas puisse avoir ce type de crainte.
Le couple Hélène / Nicolas va-t-il sortir renforcer de cette épreuve ?
C’est le couple modèle, il peut résister à tout ! Hélène explique à Nicolas qu’elle comprendrait s’il la quitte, car il n’aura plus d’enfant avec elle. Elle lui dit à demi-mot qu’elle ne souhaite plus vivre de grossesse après ce drame. Avec toute sa sagesse et son amour, elle lui propose de le quitter pour qu’il ait d’autres enfants. Hélène a deux enfants adoptés, Nicolas a une fille avec Ingrid et un fils avec Audrey. On est déjà une belle tribu !
Comment expliquez-vous l’attachement du public pour Hélène et Nicolas ?
L’attachement est plus pour le groupe, sa solidarité et son amitié. À travers tout ce que les personnages peuvent tolérer et pardonner, les téléspectateurs sont attachés aux relations humaines qu’il y a dans ce groupe de vieux copains.
Les Mystères de l’amour ne cessent d’enchaîner les succès d’audience. Comment l’analysez-vous ?
On est une grosse madeleine de Proust ! C’est très français, les gens aiment vivre dans la nostalgie et les souvenirs. On n’est pas seulement dedans puisque ça perdure encore et encore. On vieillit avec notre public et ça le ramène aux années 90. Ils étaient tous jeunes et fringants comme nous l’étions. On doit sûrement évoquer beaucoup de bons souvenirs.
Après l’arrêt des Vacances de l’amour en 2007, pensiez-vous pouvoir reconnaître le succès avec une série telle que Les Mystères de l’amour ?
C’était un pari risqué, car un come-back comme celui-là ne s’était jamais fait. Les Vacances de l’amour ne se sont pas interrompus pour un problème d’audience, mais en raison d’un litige entre TF1 et AB. Le public est resté sur sa faim donc c’était un risque à prendre. On ne pouvait pas simplement compter sur le succès qu’on a eu. Il a fallu refabriquer une série à part entière et ça a été un énorme travail. Le premier épisode a eu un effet de curiosité, puis les audiences ont été très moyennes parce qu’il fallait tout reconstruire. On a réussi à attirer un nouveau public, car celui d’avant ne suffisait pas.
Parallèlement aux Mystères de l’amour, avez-vous d’autres projets ?
J’ai tourné un film en 2017 avec Jean-Pascal Zadi, un jeune réalisateur qui commence à se faire connaître. Je joue le rôle d’un policier dépressif et la sortie de « Les gens y croient trop » est prévue pour 2019. J’ai un nouveau projet pour la rentrée 2019, mais il est encore tôt pour en parler. J’ai joué au théâtre au début d’année, mais c’était impossible de cumuler avec les tournages des Mystères de l’amour.