Dimanche sur France 3 Aquitaine, l’interruption soudaine d’un direct à Bordeaux au sujet des Gilets jaunes, a suscité de nombreux commentaires et fausses interprétations.
Dimanche 18 novembre, une séquence diffusée dans le journal de nos confrères de France 3 Aquitaine a fait beaucoup réagir les internautes. Alors qu’une journaliste évoquait en direct un point sur le blocage des gilets jaunes à Bordeaux et l’arrivée des CRS face aux manifestants, la présentatrice sur le plateau a brutalement interrompu la séquence, "On est obligé de couper ce direct".
De nombreux commentateurs sur les réseaux sociaux ont interprété cet arrêt de séquence comme une censure. "Le JT de France 3 Aquitaine aux ordres censure en direct une journaliste qui évoque des menaces policières !!" pouvait-on lire sur de nombreux messages postés sur Twitter et Facebook. Des accusations maintes fois relayées, parfois accompagnées d’insultes envers les journalistes de la chaîne.
Contactée par de nombreux médias, France 3 a évidemment démenti toute forme de censure et expliqué la raison de cet arrêt de direct : il fallait simplement rendre rapidement l’antenne à Paris pour assurer la continuité du programme.
"C’était la fin du décrochage régional. Le journal a une durée de temps très précise et au moment du duplex, la journaliste a été coupée sec pour rendre l’antenne à Paris" précise la chaîne au Huff Post.
"J’avais un temps imparti de 15 secondes, en fin de journal, et j’ai débordé…Je n’ai pas été censurée. À France 3 on ne censure pas", a aussi justifié Laurianne de Casanove, la journaliste que l’on voit sur place à Bordeaux, interrogée par Checknews.
"Le journal régional a une durée limitée, un temps à respecter, pour se raccrocher à l’antenne nationale. À ce moment du JT, il reste quelques secondes. La présentatrice redonne la parole à la journaliste, sauf que le temps est compté et elle l’interrompt pour dire au revoir" explique également un journaliste de la chaîne sur Twitter. France 3 Aquitaine a également répondu aux invectives, parlant d’un "non-événement".