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Du-ras-le-bol fiscal à la guérilla urbaine : Comment en est-on arrivé là ?

L'Esprit Public en direct et en public du Théâtre de l'Odéon à Paris ce dimanche, avec l'ancienne ministre de la Culture Aurélie Filippetti, l'ancien eurodéputé Daniel Cohn-Bendit, le philosophe François-Xavier Bellamy et l'ancien ministre des Affaires étrangères Hubert Védrine.
 
Des heures de violence jamais vues dans Paris depuis des décennies, et l’image qui resterait : l’Arc de Triomphe pris d’assaut, totalement détérioré à l’intérieur, souillé à l’extérieur par des tags portant la mention « les gilets jaunes triompheront », et des activistes encerclant le tombeau du soldat inconnu.
 
110 blessés, 287 arrestations, et puis les incendies, des dizaines dans la capitale, Quartier des Champs Elysées, avenue Foch, avenue Kleber, Quartier St Augustin, Quartier St Lazare, le Paris cossu de la rive droite. L’étrange superposition des décorations de Noël, des touristes hallucinées, fumées épaisses, voitures brûlées, vitrines cassées. Les Gilets Jaunes tendance modérée tentant de conserver le simple discours du « ras le bol fiscal » des jours précédents, et les casseurs envahissant soudain toute l’image, tout l’espace, forces de l’ordre apparaissant dépassées, certains évoquant une violence comparable à celle des banlieues en 2005 à Clichy-sous-bois et à Villiers-le-bel en 2007. D’autres évoquant une situation inédite dans la capitale depuis mai 1968.
 
On avait vu les commentaires politiques évoluer, au fil des heures. D’abord dans l’après midi, Jean Luc Mélenchon à Marseille, énumérant posément 3 hypothèses pour l’avenir :
 
Soit le pourrissement dangereux d’une situation, soit un executif qui « cèderait enfin » , soit le retour aux urnes ! Marine Le Pen appelant inhabituellement au calme, tout en rendant elle aussi le gouvernement responsable de ces scènes de chaos, et Laurent Wauquiez lui, appelant au référendum, rappelant de Gaulle et l’esprit de la Ve.
 
Le président de la république, de retour ce matin du G20 en Argentine, à Paris, réunion de crise à l’Elysée, le premier ministre annulant sa présence en Pologne pour l’ouverture de la COP 24, l’état d’urgence évoqué.
 
« Jamais la volonté de tuer ou blesser des policiers n’a été aussi prégnante » avaient dit les syndicats de policiers. Aujourd’hui dans le Journal du dimanche on pouvait lire : "Gilets jaunes : l’appel des modérés". Benjamin Cauchy, Jacline Mouraud, Cédric Guémy, Christophe Chalençon réclamant d’être les porte-paroles d’une colère constructive, proposant des Etats généraux de la fiscalité, des Assises territoires et mobilités sous forme de débats régionaux, l'organisation de référendums reguliers, l’adoption du scrutin proportionnel et, immédiatement, le gel de la hausse des taxes sur les carburants et l’annulation de l’alourdissement du contrôle technique automobile.
 
Que fallait-il maintenant ? Quelles instances représentatives ? Des paroles politiques ? Lesquelles seraient audibles ? Des actes ? Lesquels étaient faisables économiquement, utiles socialement ? Vers où allait-on ? quelle est l’étape d’après ? La révolution ? Quelle révolution ?
 
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