Johanna Rolland, la maire de la ville où a disparu le jeune homme il y a pile un mois, a écrit jeudi au ministre de l’Intérieur pour lui demander des explications. Une manifestation est prévue ce samedi.
Un mois sans Steve. Un mois de silence assourdissant de la préfecture de Loire-Atlantique. Et la colère qui monte. Ce samedi, les proches de l’homme de 24 ans, disparu le soir de la fête de la musique après une charge brutale de la police, organisent une chaîne humaine, à 15 h 30, quai Wilson. C’est sur cette immense esplanade de l’île de Nantes que Steve Caniço a été vu la dernière fois, avant de vraisemblablement tomber dans la Loire, comme une quinzaine d’autres personnes. Malgré les recherches, son corps n’a pour l’heure pas été retrouvé.
Jeudi, la maire de Nantes, Johanna Rolland (PS), a écrit une lettre salée au ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, pour le sommer «d’apporter des réponses précises et publiques» aux nombreuses questions restant sans réponse. L’édile vise bien évidemment les circonstances de l’intervention policière, «au cours de laquelle il a été fait un usage de la force qui apparaît disproportionné.» «Un mois après les faits, poursuit Johanna Rolland, il faut que les investigations aboutissent extrêmement rapidement.[…]Je vous demande donc de faire établir et de faire connaître, au plus vite, ce qui s’est déroulé lors de cette intervention.» Vendredi, le ministère de l’Intérieur a rétorqué, cinglant : «Si la maire souhaite des explications sur l’avancée de l’enquête, elle doit s’adresser au parquet.» Plus tard, sur BFM TV, Christophe Castaner a déclaré : «Je pense évidemment à ses proches. Je pense à lui, à sa famille, à celles et ceux qui, sur le terrain, contribuent aux recherches.»