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12 Juillet 2019
17h09: La préfète Nicole Klein, ex-directrice de cabinet de François de Rugy, s’explique dans une longue interview à Ouest-France après son limogeage. Et elle n'est pas tendre avec le Ministre :
"Quand François de Rugy m’a appelée au téléphone mercredi soir, j’ai cru que c’était pour me soutenir dans un moment particulièrement douloureux, parce que j’ai pour ma part toujours soutenu mes collaborateurs quand ils étaient en difficulté. J’ai compris rapidement qu’il souhaitait au contraire que je parte le plus vite possible. La conversation a duré cinq minutes. Il m’a dit : « Cette affaire n’a rien à voir avec moi. »
J’ai refusé de démissionner, considérant que je n’avais pas failli dans ma volonté de servir toujours et jusqu’au bout. (...) Il a voulu sauver sa tête en offrant la mienne. Dès jeudi matin, avant même le décret mettant fin à mes fonctions qui est paru ce matin, son chef de cabinet et son conseiller communication m’ont retirée de tous les moyens de liaison du cabinet, dont la messagerie Telegram. J’ai quitté les lieux hier à 15 h 30 sans un mot de plus avec le ministre."
A la question "Que pensez-vous de l’homme ?" l'ancienne directrice de Cabinet se veut cinglante :
"La manière dont il m’a congédiée suffit pour répondre à votre question et je ne souhaite pas en dire davantage pour ne pas l’accabler, comme lui l’a fait et continue de le faire à mon égard. C’est aujourd’hui ma réputation et mon honneur que je souhaite défendre pour moi-même, pour mes enfants."
10h42: Sur Twitter, Delphine Batho répond aux accusations de François de Rugy. Ce matin, sur BFM TV, il avait déclaré : "Madame Delphine Batho, qui me critique, et qui a bénéficié pendant des années d'un logement social. Alors certains devraient rester un peu plus modestes..."
"J’ai pris connaissance des déclarations de François de Rugy. Aucune menace ne m’intimide. Ni la pratique du pouvoir ni la relation du ministre de l’écologie avec des lobbys ne sont normales en démocratie. Il doit démissionner.
Quant à moi je n’ai jamais bénéficié d’un logement « social ». J’ai loué en 2001 (6 ans avant de devenir députée) un logement intermédiaire dans le respect des conditions d’attribution et du plafond de ressources exigés.
Quand je suis devenue députée j’ai demandé au bailleur à payer un surloyer (que la réglementation ne prévoyait pas pour ce type de logement).
J’ai résilié le bail de ce logement avant ma nomination comme membre du gouvernement (dans des conditions qui sont racontées dans mon livre « Insoumise »).
Comme membre du gouvernement, je n’ai jamais habité un ministère. Ma famille n’y a jamais mis les pieds. Je n’ai pas organisé un seul dîner privé. Je n’ai pas d’avantage organisé de dîner « informel » avec un lobbyiste.
Maintenant peut-on revenir aux vrais sujets : pourquoi ce ministre est-il si protégé ? Quelle est la place des lobbys et des intérêts particuliers dans son ministère ?"
09h48: Le député de Paris Benjamin Griveaux a estimé vendredi que les dépenses fastueuses révélées dans la presse du ministre François de Rugy donnaient "une image terrible" des hommes politiques quand le gouvernement "demande des efforts".
"Evidemment que ça fait du mal, évidemment que ça donne une image terrible et évidemment qu'après l'année que nous venons de vivre, où on demande des efforts, il faut qu'on soit exemplaire à tous les étages", a déclaré sur France 2 l'ancien porte-parole du gouvernement.
L'ancien maire socialiste de Paris "Bertrand Delanoë en 2001 a rendu un logement de fonction du maire de Paris de l'époque et il en a fait une crèche. C'est aussi par ces symboles-là qu'on saura rapprocher et renouer le lien entre nos concitoyens et la classe politique", a suggéré M. Griveaux, investi mercredi candidat LREM aux municipales à Paris.
Le député a souhaité, comme le patron de LREM Stanislas Guerini, que la commission de déontologie de l'Assemblée nationale "puisse trancher ce qui relève de ses activités de représentation et de ses activités privées et qu'il rembourse (des) activités privées si elles le sont".
"Mais je ne suis pas procureur, je ne suis pas juge, (…). On a des organismes de contrôle on a des institutions qui sont là pour cela, et moi je me range à l'avis que donnera la déontologue de l'Assemblée nationale", a-t-il dit.
François de Rugy reste pour l'heure au gouvernement et s'engage le cas échéant à "rembourser chaque euro contesté" après les révélations de Mediapart sur des dîners fastueux et des travaux, qui plongent la majorité dans l'embarras.
08h30: "Je n'ai absolument pas de raison de démissionner", a déclaré vendredi le ministre de la Transition écologique François de Rugy, au centre d'une polémique sur des dîners fastueux dans son ministère et des travaux, ainsi qu'un logement près de Nantes.
"Je l'ai dit au Premier ministre qui ne me l'a absolument pas demandé", a ajouté sur BFMTV/RMC M. de Rugy, reçu jeudi à Matignon, en précisant avoir reçu mercredi le "soutien" du président Emmanuel Macron.
"Forcément on peut penser à en fait tout abandonner" quand "on est attaqué matin, midi et soir", a-t-il ajouté. Mais "je ne le ferai pas car je suis très en colère quand je lis un article qui prétend que j'occupe un logement social", s'est-il défendu, au bord des larmes.
"Jamais de toute ma vie je n'ai demandé un logement social. J'ai loué un logement suite à une séparation. Je n'ai jamais profité indument d'un logement social", a-t-il fait valoir, en se disant "victime d'une tricherie" de la part de son agence ou de son propriétaire.
"Il y a une machine qui est lancée pour m'attaquer. (...) Il va encore y avoir d'autres attaques forcément puisque maintenant on en est à inventer des choses", a déclaré le ministre.
"Non je ne lâcherai pas, je suis très en colère, je suis très en colère contre les mensonges", s'est défendu avec véhémence M. de Rugy.
Le ministre a dit qu'il "envisageait deux choses": "qu'on demande une enquête sur l'agence immobilière" qui lui a loué un logement à Orvault près de Nantes, qui serait un "logement social préférentiel" selon le site d'informations Mediapart, et "porter plainte pour dénonciation calomnieuse contre maintenant, dorénavant, tous les articles" comprenant des "mensonges".
08h11: Au coeur de la polémique, le ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie est invité vendredi à 8h30 sur RMC et BFMTV. François de Rugy sera l’invité de "Bourdin Direct", après les révélations de Médiapart et à sa convocation à Matignon par le Premier ministre, il répondra aux questions de Jean-Jacques Bourdin sur RMC et BFMTV.
07h38: Hier soir, le Parisien affirme que à l'Hôtel de Lassay, un grand bureau a été réaménagé pour pouvoir accueillir les enfants du couple Rugy. De plus, un troisième chauffeur, contre deux habituellement, a également été mis au service du couple, pour conduire le fils de Séverine Servat à l'école et pour mener François de Rugy à Nantes.
Sa femme journaliste aurait, par ailleurs, acquis, sur l'argent de l'Assemblée, un sèche-cheveux, doré à la feuille d'or, pour la somme de 499 euros, « laissé à l'Assemblée nationale » lorsque le couple a quitté le Palais Bourbon, a précisé le ministre, jeudi.
Dans le même temps, toujours ce soir, sur son compte Facebook, François de Rugy répond aux nouvelles accusations dont il fait l'objet ce soir. Mediapart affirme qu'il loue près de Nantes un appartement à "loyer social préférentiel". Pour appuyer sa réponse, il publie également les échanges de mails avec l'agence immobilière, ainsi que son bail et les réponses qu'il souhaite apporter à Médiapart.
Source JMM