Elle a très rapidement partagé la séquence sur son compte Twitter. La secrétaire d'Etat chargée de l'égalité femmes-Hommes Marlène Schiappa s'est émue ce lundi matin d'une vidéo montrant des violences conjugales présumées survenues à Dijon (Côte-d'Or) dans la soirée de dimanche.
Les images ne montrent que le palier et l'escalier d'un immeuble, mais pas d'altercation. Mais la bande-son de la vidéo est alarmante : on entend les cris d'une femme qui appelle « à l'aide ! » et la voix agressive d'un homme.
La personne qui partage la vidéo, qui semble filmée par un voisin, affirme que l'agresseur présumé frappe sa compagne « depuis des mois » et « s'arme d'un couteau contre ceux qui interviennent ». Selon l'auteur de ce tweet, vu près de 110 000 fois ce lundi après-midi, ni la police, ni le bailleur de l'immeuble ne réagissent à ces violences.
Et d'interpeller la secrétaire d'Etat à l'égalité femmes-hommes, qui s'est exprimée sur le sujet lundi matin sur les réseaux sociaux : « Merci aux voisins qui ont tourné cette vidéo pour leur engagement et leur vigilance. Dès hier [dimanche] soir, mon équipe en a pris connaissance grâce à votre tweet, a contacté les autorités à Dijon, qui sont mobilisées ».
Et elles n'ont pas tardé à communiquer à leur tour. La préfecture de Côte-d'Or s'est exprimée sur Twitter ce lundi après-midi, expliquant que la situation de ce couple était connue de la police.
Cette dernière est « déjà intervenue plusieurs fois pour des confits n'ayant donné lieu à aucun dépôt de plainte, comme ce fut le cas hier [dimanche] ». La préfecture précise que « le conjoint avait déjà quitté les lieux lors des signalements hier à 17 heures ».
Ce que confirme au Parisien le parquet de Dijon. « Deux appels ont été passés au 17 par des témoins dimanche. La police a localisé et identifié la famille. Mais cette personne a nié avoir été agressée et a refusé de porter plainte », explique Eric Mathais, procureur de la République de Dijon.
Les deux personnes, dont un voisin, qui ont alerté les secours devraient être entendues. Mais « sans infraction, ni constatation médicale », l'affaire devrait pour le moment en rester là.