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1 Octobre 2019
18h11: "160 fûts dans un état délicat" restent à évacuer, précise le préfet de Seine-Maritime.
Concernant les odeurs autour de la ville de Rouen, le préfet de Seine-Maritime indique que "des pompages" vont être réalisés dans les prochains jours. Et d'indiquer que ces odeurs sont dues à la "nappe d'hydrocarbure, d'eau, de mousse qui résulte du sinistre", ainsi que les "fûts endommagés" par l'incendie.
"Avec cette première série de relevés, le risque lié à l'amiante n'est pas avéré", assure le directeur départemental du Service départemental d'incendie et de secours, qui indique que d'autres relevés vont être réalisés.
"Aucune fibre d'amiante n'a été détectée dans l'air", ajoute-t-il.
16h18: La liste des produits entreposés dans «les bâtiments» de l'usine Lubrizol de Rouen «qui ont brûlé» sera dévoilée mardi 1er octobre après-midi par le préfet de Normandie, a annoncé Edouard Philippe.
Le préfet «rendra public» également «la quantité des produits qui ont brûlé», a précisé le premier ministre devant l'Assemblée nationale, cinq jours après l'incendie sur ce site classé Seveso.
11h59: Le point sur ce que l'on sait à la mi-journée :
Les propos rassurants du gouvernement ne leur suffisent pas. Syndicats, associations et écologistes réclament mardi la vérité sur les produits qui ont pris feu jeudi dernier à l’usine Lubrizol, alors qu’un autre site Seveso tout proche a été mis à l’arrêt.
Un rassemblement est prévu mardi à 18H00 devant le palais de justice de Rouen.
Alors que l’inquiétude se manifeste toujours à Rouen sur les conséquences de l’incendie sur la santé et l’environnement, un nouvel incident s’est produit dans une autre usine Seveso classée seuil haut située dans l’agglomération.
La préfecture a annoncé la «mise à l’arrêt» de cette usine Borealis, qui produit des engrais, en raison d’un incident sur l’alimentation électrique, sans que cela nécessite toutefois l’intervention du Service départemental d’incendie et de secours (Sdis).
Depuis jeudi, les visites ministérielles se succèdent pour tenter de rassurer la population et les agriculteurs dont la production est affectée. Dernière en date, celle du Premier ministre lundi soir : Edouard Philippe a une nouvelle fois promis «l’absolue transparence» et assuré que les odeurs, aussi «gênantes» soient-elles, n’étaient pas «nocives», sur la foi des analyses effectuées.
Le directeur du site de Lubrizol Laurent Bonvallet a assuré mardi matin sur France Bleu Normandie que «la liste des produits (qui ont brûlé) a été communiquée» aux instances qui l’ont demandée.
Mais les écologistes ne veulent pas en rester là.
L’eurodéputé EELV Yannick Jadot a réclamé «la transparence absolue sur ce qui a brûlé» et la publication de la liste des produits qui étaient stockés dans l’usine. Il a reproché au gouvernement de «participer à l’inquiétude, à l’angoisse des salariés et des riverains» en ne publiant pas cette liste. «Quelle est la liste des produits qui ont brûlé ?», a également demandé Delphine Batho, présidente de Génération Ecologie et ex-ministre de l’Ecologie, évoquant «une faute de l’Etat».
Constatant «le climat de suspicion généralisée», le préfet de Normandie Pierre-André Durand s’est demandé «quel serait l’intérêt des pouvoirs publics de mentir» et rappelé «la ligne du gouvernement +transparence, transparence, transparence+».
Mardi, à Rouen, l’odeur était encore très marquée dans certains quartiers, a constaté une journaliste de l’AFP.
A l’école Franklin, dans un mail aux parents d’élève que l’AFP a pu consulter, la direction de l’établissement fait état d’une «odeur très prégnante dans et hors l’école» et invitent les parents à venir chercher leur enfant. «Si on savait ce que les enfants respirent, ce serait mieux», a confié une maman enceinte, venue chercher sa fille de 8 ans dans cet établissement proche de l’usine.
Dans une autre école de la ville normande, Martine, 69 ans, grand-mère de deux petits enfants de trois et quatre ans, juge la situation «insupportable». «Ils invitent les parents à venir récupérer leurs enfants à cause de l’odeur d’hydrocarbure à l’intérieur. Soit il faut fermer, soit il ne faut pas fermer en milieu de journée. C’est très difficile de s’organiser». Contacté par l’AFP, le rectorat n’était pas joignable dans l’immédiat pour préciser le nombre d’écoles fermées mardi.
Sur le front judiciaire, plusieurs recours devant les tribunaux sont déjà déposés.
L’association Respire a ainsi engagé lundi soir un référé-constat auprès du tribunal administratif de Rouen pour obtenir la nomination d'«un expert afin de constituer les éléments du dossier de manière contradictoire», a expliqué à l’AFP Me Corinne Lepage.
«Je ne suis pas complotiste : je ne dis pas que l’Etat ment». En revanche, «il me semble que toutes les analyses n’ont pas été faites et qu’il y a des produits dont on ne parle pas et dont il faudrait parler comme les dioxines, l’amiante et les métaux lourds», a ajouté l’ancienne ministre.
Un autre référé-constat, déposé par Me Julia Massardier au nom de deux détenus de la maison d’arrêt de Rouen, demande des relevés dans l’établissement, faisant valoir qu’aucune protection n’a été prise.
Côté police, Yan Bertrand, secrétaire du syndicat SGP police Seine-maritime, a indiqué avoir «saisi par courrier le préfet pour l’organisation d’un CHSCT extraordinaire». «Nous voulons savoir si toutes les dispositions ont été prises pour assurer la sécurité des fonctionnaires qui sont intervenus au moment du sinistre».
Des avocats rouennais ont décidé d’organiser «des consultations gratuites spécifiques» sur l’incendie. A titre personnel, plusieurs d’entre eux ont aussi porté plainte.
La ministre de la Transition écologique Elisabeth Borne sera auditionnée mercredi à l’Assemblée nationale par la commission du Développement durable.
Au moins 1.800 agriculteurs ont été touchés par les suies de l’incendie de l’usine Lubrizol, dont les causes sont toujours inconnues, a indiqué mardi le ministère de l’Agriculture, selon lequel les premières indemnisations pourraient intervenir sous une dizaine de jours.
11h29: Interrogé par BFMTV, le préfet de Seine-Maritime explique qu'il "n'y a pas de risque pour la santé" après l'incendie de l'usine Lubrizol à Rouen.
"Nous vivons dans un climat de suspicion généralisée, il est très difficile de lutter contre les fausses nouvelles", a-t-il estimé en précisant "nous sommes en train de travailler à l'identification des produits situés dans l'entrepôt" qui a brûlé.
10h34: Les résultats d'analyses sur les suies et pollutions après l'incendie de l'usine Lubrizol à Rouen seront publiés «demain ou après-demain», a indiqué mardi le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume, en assurant que les premières indemnisations d'agriculteurs devraient intervenir sous dix jours.
«Nous savons quels étaient les produits qu'il y avait dans l'usine Seveso» qui a brûlé, a affirmé le ministre sur BFM, mais la dangerosité des résidus et suies sera déterminée par les analyses. En attendant, l'interdiction de commercialisation du lait et autres productions agricoles prononcée par le préfet relève du «principe de précaution», a-t-il dit.
«Ce n'est pas aux éleveurs de jeter leur lait, c'est aux entreprises de collecte de venir collecter leur lait. Ce n'est pas cela, la vie d'éleveur. Il faut que les entreprises de collecte viennent traiter le lait, elles seront indemnisées», a averti Didier Guillaume.
10h13: Cinq jours après l'incendie de l'usine Lubrizol de Rouen, classée Seveso seuil haut, l'eurodéputé EELV Yannick Jadot a réclamé mardi «la transparence absolue sur ce qui a brûlé» et la publication de la liste des produits qui étaient stockés dans l'usine.
«On réclame évidemment la transparence absolue sur ce qui a brûlé», a-t-il déclaré sur la radio franceinfo. Selon lui, le gouvernement «participe à l'inquiétude, à l'angoisse des salariés et des riverains» en ne publiant pas cette liste que le directeur de l'usine avait assuré quelques minutes plus tôt, sur la même station, avoir transmise aux «instances qui nous l'ont demandé».
«Il y a une question à laquelle, cinq jours après l'incendie, on n'a toujours pas de réponse : quelle est la liste des produits qui ont brûlé ?», a également déploré Delphine Batho, présidente de Génération Ecologie et ex-ministre de l'Ecologie (2012-2013), sur France Inter. «C'est la vérité que demandent les habitants de Rouen», a-t-elle ajouté. «Il y a une faute de l'Etat», a également dit la députée, voyant dans ce manque d'informations «une chaîne d'imprécisions, d'approximations, d'omissions».
09h49: La ministre de la Transition écologique Elisabeth Borne sera auditionnée demain par la commission du Développement durable de l'Assemblée nationale à propos de l'incendie de l'usine Lubrizol de Rouen, a indiqué mardi Barbara Pompili, la présidente LREM de cette commission.
«J'organise dans ma commission mercredi une audition de la ministre Elisabeth Borne pour l'interroger. Les parlementaires veulent jouer leur rôle, et c'est bien normal, de contrôle de l'action du gouvernement», a-t-elle déclaré sur Sud Radio.
Alors que l'inquiétude persiste sur l'impact sanitaire et environnemental du sinistre jeudi, plusieurs centaines de manifestants ont réclamé lundi à Rouen «la vérité», et le Premier ministre s'est rendu dans la ville pour tenter de rassurer. Dans les rangs des parlementaires, des députés de gauche réclament une commission d'enquête.
09h42: Ce que l'on sait ce matin sur l'usine classée Seveso "mise à l'arrêt" :
Une usine chimique, classée Seveso seuil haut à Grand-Quevilly, près de Rouen, a été «mise à l’arrêt» depuis 7H45, a annoncé la préfecture de Seine-Maritime, précisant qu’il n’y avait pas d’incendie, ce que conteste la CGT.
«L’usine Borealis (production d’engrais) (...) a déclenché son POI (Plan d’Organisation Interne) à la suite d’une perte d’alimentation électrique qui nécessite sa mise à l’arrêt pour mise en sécurité de l’installation», a indiqué la préfecture dans un communiqué, cinq jours après l’accident de l’usine chimique Lubrizol à Rouen.
Selon les premières constatations, «cette perte d’alimentation électrique serait due à l’échauffement d’une cellule du poste électrique principal», a ajouté la préfecture.
Contactés par l’AFP, les pompiers de Seine-Maritime n’ont pas souhaité s’exprimer.
Selon Christine Poupin, représentante CGT au sein de l’usine, il y a eu un incendie. «Le transformateur T1, celui de l’alimentation générale du site, a subi une coupure franche d’électricité. Il y a eu un incendie et les pompiers sont nécessairement intervenus», a-t-elle dit à un correspondant de l’AFP.
«Les postes électriques sont très vétustes. Il y a déjà eu plusieurs alertes du CHSCT sur cette question. A ce stade, plus rien ne fonctionne au sein de l’usine», a-t-elle dit, soulignant qu’il n’y avait pas de lien avec Lubrizol.
L’usine Borealis est située à environ quatre km au sud-est de l’usine Lubrizol, où un spectaculaire incendie a eu lieu jeudi matin, déclenchant un important nuage de fumée noire, aux conséquences sanitaires et environnementales qui inquiètent habitants et agriculteurs.
«A ma connaissance, à ce stade il n’y a pas de risque quant à la sécurité des installations. Mais on n’aime pas ça, ça génère un gros stress chez les salariés», a reconnu Mme Poupin.
Borealis de Grand-Quevilly, situé dans la zone portuaire de Rouen, «est le plus grand site de production de Borealis Chimie» et «produit des fertilisants pour l’agriculture ainsi que des solutions pour réduire les émissions polluantes des industries et des transports routiers».
De plus, «le site produit des intermédiaires industriels utilisés dans la chaine de production des engrais azotés et également dans d’autres industries (métallurgique, agro-alimentaires, etc.)», d’après le site internet de l’entreprise.
En 2013, le géant pétrolier français Total avait cédé ses activités de fertilisants en Europe, composées du numéro un français du secteur GPN et d’une part majoritaire dans le Belge Rosier, à l’autrichien Borealis.
09h09: Cinq jours après l'incendie qui a frappé l'usine Lubrizol à Rouen, c'est au tour d'une autre usine classée Seveso «seuil haut » près de Rouen qui vient de subir, cette fois-ci un incident technique. L'usine Borealis, spécialisée dans la production d'engrais, a déclenché, mardi 1er octobre son POI (Plan d'organisation interne) à la suite d'une perte d'alimentation électrique, fait savoir la préfecture de la Seine-Maritime.
Cette mesure a entraîné la mise à l'arrêt des installations afin de les sécuriser. Selon les premières constatations, cette perte d'alimentation électrique serait due à l'échauffement d'une cellule du poste électrique principal. Il n’y a pas d'incendie.
08h15: Quatre jours après le spectaculaire incendie de l'usine Lubrizol à Rouen, Édouard Philippe est venu lundi soir à Rouen pour tenter de convaincre une population toujours inquiète que les odeurs sont certes "gênantes" mais "pas nocives" et promettre "l'absolue transparence".
Depuis jeudi, cinq ministres ont fait le déplacement. Lundi soir, le Premier ministre a assuré devant l'usine que "la qualité de l'air n'est pas en cause", s'appuyant sur des analyses. Il a réaffirmé sa "volonté extrêmement ferme de dire ce que nous savons dès que nous le savons", ajoutant qu'il "comprenait parfaitement l'inquiétude" de la population.
Sur l'origine de l'incendie, qui selon Lubrizol serait extérieure au site, Édouard Philippe a dit n'avoir "aucune information pour indiquer quelle hypothèse serait juste ou erronée". Selon l'entreprise, "la vidéosurveillance et des témoins oculaires indiquent que le feu a tout d’abord été observé et signalé à l’extérieur du site de Lubrizol Rouen, ce qui suggère que l’origine du feu est extérieure à Lubrizol et que le feu s’est malheureusement propagé sur notre site".
Dans un communiqué, le groupe ajoute comprendre "que les populations environnantes se posent beaucoup de questions" et affirme travailler "avec les autorités locales afin de réaliser les tests environnementaux visant à assurer la sécurité des populations".
Lubrizol a par ailleurs déposé plainte samedi pour "destruction involontaire par explosion ou incendie par violation manifestement délibérée d'une obligation de sécurité ou de prudence", a-t-on appris auprès du parquet de Rouen. Du côté de la population, l'inquiétude est restée forte lundi. Dans trois collèges des enseignants ont fait usage de leur "droit de retrait", se disant "trop incommodés et trop inquiets des odeurs persistantes et des vomissements".
"S"ils considèrent que c'est la bonne mesure à prendre j'entends leur réaction", a commenté Édouard Philippe. Après la diffusion lundi matin sur Twitter d'une vidéo montrant de l'eau noire s'écoulant d'un robinet de lavabo présenté comme rouennais, la Métropole de Rouen Normandie a rassuré la population sur la potabilité de l'eau des 71 communes de l'agglomération. "Aucune trace de contamination n’a été relevée", assure la collectivité dans un communiqué.
"Les réservoirs d’eau potable de la Métropole de la rive nord, sur laquelle s'est concentré le panache de fumée, ont tous été vérifiés", souligne-t-elle. Dans la soirée, plusieurs centaines de manifestants scandant "on veut la vérité !" ont tenté d'entrer dans la salle où se tenait le conseil métropolitain de Rouen en présence du préfet. Ils ont été repoussés par la police sans incident.
Lundi 30 septembre
19h37: Sur place, le Premier ministre salue "le travail exceptionnel" des sapeurs-pompiers: "Ils ont su maîtriser et éteindre le feu sans blessés. Le gouvernement a été mobilisé pour déterminer les causes du sinistre. Depuis la survenue de ce sinistre, nous avons mis en ligne et communiqué toutes les informations qui étaient en notre possession. Nous allons continuer à procéder de la sorte. Je comprends parfaitement l'inquiétude qui s'exprime. Nous voulons faire sur cet événement l'absolue transparence"
18h08: Edouard Philippe annonce se rendre sur le site.
17h33: L'usine Lubrizol a annoncé le 30 septembre sur son site internet que la «vidéosurveillance» et des «témoins oculaires» suggèrent que l'incendie de l'usine chimique Lubrizol à Rouen a pris à «l'extérieur» du site. «La vidéosurveillance et des témoins oculaires indiquent que le feu a tout d’abord été observé et signalé à l’extérieur du site de Lubrizol Rouen, ce qui suggère que l’origine du feu est extérieure à Lubrizol et que le feu s’est malheureusement propagé sur notre site», détaille le groupe.
«Nous continuons de soutenir les forces de l’ordre pour les besoins de l’enquête afin de déterminer l’origine et la cause du feu», ajoute-t-il. Le communiqué annonce par ailleurs que «30 employés de Lubrizol travaillant sur le site de Rouen pour aider les pompiers et contribuer à la réalisation des tests environnementaux, au nettoyage et aux enquêtes».
17h11: L'AFP rapporte que l'usine va porter plainte pour «destruction involontaire par explosion ou incendie».
Le parquet de Rouen a ouvert une enquête pour « destructions involontaires » et « mise en danger d'autrui ». Le PDG de Lubrizol France, Frédéric Henry, s'était dit vendredi « très étonné de voir un incendie qui se déclare en pleine nuit, dans un endroit où il n'y a personne ».
16h03: La préfecture confirme que « 40 communes*, situées au nord-ouest du département, ont été identifiées par la gendarmerie nationale en liaison étroite avec les maires concernés, comme ayant été touchées par des retombées de suies ».
De fait, ces suies pouvant présenter un risque de santé publique, un arrêté restreint pour ces communes certaines activités agricoles tout comme la mise sur le marché de produits alimentaires d'origine animale et végétale (lait, œufs, miel…). La liste définitive des communes concernées sera affinée ce lundi matin et les représentants des agriculteurs reçus en préfecture.
En attendant, la préfecture conseille à la population de ces villes et villages de ne pas consommer de fruits, légumes et tout produit présentant des traces de suie et, en cas de problème médical, de contacter son médecin traitant.
Source JMM