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3 Novembre 2019
"Ca m'a permis de ne pas avoir à payer un loyer et des frais hyper chers": comme Valentine, de jeunes Méridionaux rêvant d'être acteurs peuvent se former au prestigieux Cours Florent sans "monter à Paris".
La déclinaison montpelliéraine de l'école qui a formé de grands noms de la scène et de l'écran comme Daniel Auteuil, Emmanuelle Devos ou Guillaume Gallienne, a ouvert il y a cinq ans.
Désormais, le Cours Florent de Montpellier accueille à 90% des jeunes du sud de la France : les élèves "ont un profil homogène, ne serait-ce que dans l'accent", plaisante son directeur Fabrice Michel, 55 ans.
Le cours Florent "est une école de théâtre initial", explique-t-il, "on prend les gens qui n'ont rien fait. La plupart d'entre eux ont 19 ou 20 ans, sortent du lycée, ont ce rêve-là et nous on les aide à le rendre concret".
Créé en 1967 à Paris, le cours Florent, qui appartient aujourd'hui au groupe d'enseignement supérieur privé Galiléo Studialis, a ouvert des écoles à Bruxelles, Bordeaux et Montpellier.
"L'idée c'est de donner la possibilité à des jeunes de se former dans leur région et de ne pas avoir à monter à Paris, s'y loger...etc", ajoute M. Michel. Le loyer moyen pour un étudiant dans la capitale s'élève à plus de 870 euros par mois dans le privé.
Or, les élèves venus de Montpellier et sa région sont souvent issus de milieux populaires et doivent pour la plupart travailler pour payer leur scolarité - un peu moins de 5.000 euros en première année au Cours Florent.
"J'ai toujours voulu faire du théâtre", raconte Valentine Ros, Montpelliéraine âgée de 21 ans. Elle répète avec passion un extrait de la pièce "Des châteaux qui brûlent" d'Arno Bertina, qui raconte la séquestration d'un secrétaire d'État par les salariés d'un abattoir en liquidation judiciaire.
"Je voulais monter sur Paris et j'ai entendu parler du cours Florent sur Montpellier... Ca m'a arrangée", avoue l'étudiante de 3ème et dernière année qui a pu rester vivre chez ses parents sans avoir à "se soucier du côté matériel".
Valentine redoutait aussi de "se perdre" dans la capitale.
Or à Montpellier, "l'école est à taille humaine".
Celle de Paris compte 2.500 élèves, Montpellier 300 en cycle professionnel.
L'apprentissage de la "grammaire" du jeu s'avère pourtant ardu: l'école montpelliéraine accueille 160 élèves en première année, 80 en deuxième et 50 en troisième, signe d'un sévère écrémage.
Mais dans cette région particulièrement dynamique sur le plan culturel, les acteurs en devenir bénéficient de nombreuses opportunités.
Une "synergie" s'est créée avec le théâtre public et les institutions culturelles régionales.
Ces derniers "ont compris que c'était une vraie opportunité d'avoir un vivier de jeunes acteurs sur place" qui "ont vocation à rester ici".
Des partenariats se sont noués avec la Scène nationale de Sète, le Centre dramatique national (CDN) de Montpellier ou des personnalités régionales comme Jean Varela, directeur du festival de théâtre du Printemps des Comédiens.
Les élèves peuvent également vivre des expériences professionnelles in situ via des castings alors que les tournages de cinéma et de séries se multiplient dans la région.
Le passage par Paris qui semblait obligatoire avant pour réussir ne s'impose plus autant. Marie Bernard, 21 ans, en troisième année, a décroché un premier rôle dans le film d'Abdellatif Kechiche "Mektoub my love, Canto Uno", tourné à Sète (Hérault). une "opportunité" qui a permis à la jeune Gardoise de participer à un des plus prestigieux festivals de cinéma au monde, Cannes.
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