À l'appel notamment de la FNSEA 37, les agriculteurs de Touraine vont manifester avec leurs tracteurs ce mercredi en fin d'après-midi dans le centre-ville de Tours. Ils demandent notamment au gouvernement de reculer sur les interdictions des produits phytosanitaires.
Si vous circulez ce mercredi en fin d'après-midi à Tours, prévoyez d'éventuelles perturbations sur la route. À l'appel des syndicats agricoles FNSEA 37 et des Jeunes Agriculteurs, les agriculteurs d'Indre-et-Loire sont appelés à une opération "sortons les tracteurs" à partir de 17h30 dans les rues de la ville. Un premier convoi partira du rond-point de KFC à Tours-Nord vers 18h direction la Préfecture. L'autre convoi s'élancera lui du centre commercial "Ma Petite Madeleine" à Chambray-les-Tours.
Les deux syndicats agricoles, FNSEA 37 et les Jeunes Agriculteurs, tablent sur une cinquantaine de tracteurs au total, ainsi qu'une centaine de véhicules pour les deux cortèges. La circulation risque d'être très compliquée entre 17h30, horaire de rassemblement et 19h30 où une délégation devrait être reçue en Préfecture. A Tours-Nord, le cortège empruntera l'avenue Maginot, puis la Tranchée. On ne connait pas encore l'itinéraire autorisé, une fois arrivés devant le pont Wilson, côté Saint-Cyr-sur-Loire. Côté Sud, les tracteurs emprunteront toute la zone commerciale, puis l'avenue de Bordeaux, l'avenue de l'Alouette, l'avenue de Grammont, le Boulevard Heurteloup puis la Préfecture.
Comme dans beaucoup d'autres villes de France, et de la même manière qu'il y a un mois, les agriculteurs se mobilisent pour demander au gouvernement de reculer sur certaines de ses décisions : "Les agriculteurs exigent du gouvernement qu’il arrête les accroissements de charges par l’interdiction, sans motivations scientifiques, de produits phytosanitaires. Ils lui demandent de contrer l’agribashing (dénigrement) ambiant par le rappel de la réalité de l’agriculture française", écrit la FNSEA 37 dans un communiqué.
"La réduction des impacts du changement climatique, l’adaptation aux nouvelles conditions ne se fera pas avec des méthodes anciennes de recours accru au travail mécanique ou humain (...) la réalité est là : l’agriculture tourangelle n’a pas les moyens de subir ses interdictions qui sont des « caprices » électoralistes du gouvernement", termine l'union syndicale. Les agriculteurs s'inquiètent aussi des accords de libre-échange (CETA et Mercosur) et demandent une meilleure rémunération des agriculteurs, "deux ans après l'adoption de la loi Egalim sensé clarifier les relations entre agriculteurs, industriels et distributeurs".