Lors de sa visite à Amiens ce vendredi, Emmanuel Macron s'est rendu dans un quartier populaire après avoir rencontré les anciens salariés de Whirlpool lors d'un face-à-face tendu.
Pendant son bain de foule, le chef de l'Etat a été interpellé par un enfant qui lui a fait une proposition pour le moins insolite.
"Hey, venez faire un FIFA chez moi !".
C'est ainsi qu'un enfant a interpellé Emmanuel Macron ce vendredi.
Le président de la République s'est rendu dans un quartier populaire d'Amiens après avoir rencontré les anciens salariés de Whirlpool.
Et le chef de l'Etat n'a pas hésité à jouer le jeu avec son interlocuteur.
"Je voudrais bien faire un FIFA avec toi, à mon avis je te bats en plus", lance-t-il à l'enfant, qui ne s'est pas démonté.
"Non vous ne me battez pas monsieur, je ne crois pas, je vous mets 20-0", a continué l'échange, sous les rires des autres personnes présentes.
Avant son long bain de foule dans un quartier populaire du nord d'Amiens, Emmanuel Macron est revenu sur le site de l'ex-usine Whirlpool, pour faire face à des ex-salariés en colère.
Ces derniers l'accusaient d'avoir été "berné" par le repreneur en liquidation.
Il a passé 1h30 à discuter avec des salariés souvent en détresse.
Des échanges tendus, mais sans débordement.
Quand des syndicalistes lui ont reproché d'avoir été "naïf" en soutenant le repreneur, le groupe WN, il a plaidé la bonne foi.
"Moi aussi j'y croyais", "tout a été vérifié", leur a-t-il dit, affirmant aussi n'avoir "aucun regret" d'avoir aidé le repreneur. Il a reconnu toutefois un "constat d'échec".
Présent sur le site, le député LFI de la Somme François Ruffin l'a vivement interpellé : "je pense que vous grandiriez l'Etat à admettre que vous avez merdé", lui a-t-il dit.
Veillant à être à l'écoute, le président a promis de revenir au maximum dans un an pour s'assurer que chaque ex-salarié avait une perspective.
"Je veux que dans le trimestre qui vient on réussisse à faire avancer les choses, y compris en investissant sur le site pour réindustrialiser".
Cette rencontre sans filtre avec des salariés massés autour de lui, ulcérés par l'échec d'une reprise qu'il avait soutenue, s'annonçait à hauts risques, à l'approche de la mobilisation sociale du 5 décembre.
Mais les ex-Whirlpool étaient plutôt satisfaits de l'avoir vu sur place.
"On a pu vider notre sac", a témoigné une ex-salariée.