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16 Décembre 2019
17h54: Les syndicats et le patronat sont invités par le Premier ministre Edouard Philippe mercredi après-midi, annonce Matignon.
17h39: La moitié des enseignants du primaire seront en grève demain, selon le SNUipp-FSU. Le syndicat explique "poursuivre et amplifier la mobilisation afin d'obtenir l'abandon du projet de réforme des retraites ainsi que des réponses à toutes les colères enseignantes".
17h00: La RATP annonce que huit lignes du métro parisien seront fermées demain. Le trafic sera normal sur les lignes 1 et 14, qui sont automatisées.
Sur les lignes 3, 4, 7, 8, 9 et 11, le trafic sera perturbé avec des arrêts qui ne seront pas desservis. Les lignes 2, 3bis, 5, 6, 7bis, 10, 12 et 13 seront totalement fermées.
16h30: La SNCF annonce que le trafic sera une nouvelle fois "très perturbé" pour demain avec 1 TGV sur 4, 3 TER sur 10 et 1 Transilien sur 5.
1 TGV sur 3 circulera sur l'Axe Est, 1 sur 5 sur l'Axe Atlantique, 1 sur 3 sur l'Axe Nord, 1 sur 3 sur l'Axe Sud-Est.
16h18: Les compagnies aériennes appelées à réduire de 20% leurs vols au départ et à l’arrivée d’Orly demain. La direction générale de l'aviation civile précise que "des perturbations et des retards sont à prévoir".
[GRÉVE NATIONALE⚠️]
— dgac🇫🇷 (@DGAC) December 16, 2019
Prévision du trafic aérien pour la journée du Mardi 17 décembre 2019
COMMUNIQUÉ DE PRESSE ↙️ pic.twitter.com/cye4hBmZ3Z
16h06: Le haut-commissaire aux Retraites, Jean-Paul Delevoye, qui a démissionné, est un «homme de dialogue» qui connaissait parfaitement ses dossiers et les portait avec «conviction», ont salué lundi plusieurs responsables syndicaux, pourtant vent debout contre le projet de réforme du gouvernement.
«Ca doit être très difficile pour lui. C’est un homme de dialogue. Il portait avec une conviction qu’on ne peut pas lui reprocher le projet du gouvernement», a réagi le secrétaire général de Force ouvrière (FO), Yves Veyrier, sur LCI. «J’aime bien M. Delevoye (en tant que) personne, mais ce n’est pas le sujet», a-t-il ajouté, rappelant que son syndicat était vent debout contre le projet.
Cette démission «tombe mal», a jugé de son côté Laurent Escure, de l’Unsa, également sur LCI. Il a dit «espérer» que le successeur de M. Delevoye «ait la même connaissance technique et le même respect pour les partenaires sociaux». De toute façon, a souligné M. Escure, «les arbitrages et le dialogue se font (désormais) avec l’Elysée et Matignon» et «le haut-commissaire n’était pas au premier plan».
Avant l’annonce de la démission de M. Delevoye, le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger avait lui aussi loué la «loyauté» du haut-commissaire.
Tout en se disant «ébahi» et «abasourdi» par les révélations sur les mandats non déclarés du «Monsieur Retraites» du gouvernement, M. Berger a souligné que «la concertation avec lui a été loyale, il y a eu une confrontation d’idées intelligente, pour essayer de faire avancer les choses». «Il ne nous a jamais pris en traîtres», a-t-il dit sur France Info.
La polémique sur les mandats non déclarés de M. Delevoye nuit «évidemment» à sa «crédibilité», mais «sur le fond, (...) il connaît très bien le sujet, il est celui qui connaît le mieux les positions des différents interlocuteurs», a jugé M. Berger.
15h27: Edouard Philippe « prend acte de la décision de Jean-Paul Delevoye et salue son sens des responsabilités », indique BFMTV. Le Premier ministre le remercie « pour le travail de conviction et de dialogue mené depuis deux ans ».
14h56: Quelques heures après la démission de Jean-Paul Delevoye, Le Parisien révèle que la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique poursuit ses investigations et en particulier sur sa déclaration de patrimoine.
Le haut-commissaire s'était souvenu dans une interview au Parisien le 8 décembre dernier qu'il avait dû la refaire. « Je m'étais trompé sur ma situation patrimoniale, j'avais aussi mis le patrimoine de ma femme. On (NDLR : la HATVP) m'a dit de le corriger, car je devais indiquer mon seul patrimoine. » « J'avoue, autant je suis rigoureux sur les budgets publics, autant c'est ma femme qui s'occupe de tout ce qui est l'administratif » de la maison Delevoye, avant-il expliqué. Avant de préciser : « Mais c'est moi qui ai rempli mes deux déclarations. »
Et pourtant, au Monde le 14 décembre dernier, Jean-Paul Delevoye avait confié : « Quand je suis devenu haut-commissaire au gouvernement, j'ai été extrêmement attentif à ma déclaration de patrimoine et ayant toujours considéré que le déclaratif devait être contrôlé par des personnes assermentées, j'ai fait appel à un expert-comptable ».
Et de poursuivre : « J'avoue ne pas avoir porté la même attention à ma déclaration d'intérêts, sans doute parce que j'étais obnubilé par ma déclaration de patrimoine. »
13h44: "Les députés LREM expriment à Jean-Paul Delevoye tristesse et respect après la décision courageuse qu'il vient de prendre de démissionner du gouvernement", a déclaré Gilles Le Gendre, Président du groupe La République en Marche à l’Assemblée nationale, sur Twitter.
Et d'ajouter : "Rien ni personne ne lui enlèvera d'avoir imaginé et conçu la réforme la plus juste et la plus protectrice en France depuis 1945".
Les députés @LaREM_AN expriment @delevoye tristesse et respect après la décision courageuse qu'il vient de prendre de démissionner du @gouvernementFR.
— Gilles Le Gendre (@GillesLeGendre) December 16, 2019
Rien ni personne ne lui enlèvera d'avoir imaginé et conçu la réforme la plus juste et la plus protectrice en France depuis 1945.
13h08: Le point sur ce que l'on sait ce midi sur la démission de Jean-Paul Delevoye :
Le haut-commissaire aux retraites, Jean-Paul Delevoye, a présenté sa démission lundi au président de la République, qui l’a acceptée «avec regret», après une semaine de révélations sur ses activités et mandats non déclarés, admettant «une légèreté coupable».
Il sera remplacé «dans les plus brefs délais», a précisé l’Elysée.
Nommé par Emmanuel Macron en septembre 2017 pour préparer la réforme des retraites, M. Delevoye considère que la «confiance est fragilisée sous les coups d’attaques violentes et d’amalgames mensongers» et qu’à travers son «procès», on «veut porter atteinte au projet» qu’il juge «essentiel pour la France», explique-t-il dans une déclaration transmise à l’AFP.
Pour l’Elysée, «le haut commissaire a jugé préférable de démissionner afin de pouvoir répondre aux critiques dont il fait l’objet. Nous saluons sa démarche de responsabilité à un moment important de la réforme».
«C’est de bonne foi que Jean-Paul Delevoye a commis ces omissions, il va pouvoir s’en expliquer. Il aura les moyens de se défendre en quittant ses fonctions», a souligné l’entourage d’Emmanuel Macron, qui a salué son «travail très substantiel au service d’une réforme historique».
Le «Monsieur retraites» du gouvernement a reconnu avoir omis de déclarer sa fonction d’administrateur bénévole dans un institut de formation de l’assurance, l’Ifpass, et a rectifié ce week-end sa déclaration d’intérêts en déclarant 13 mandats, dont 11 bénévoles, soit dix de plus que dans la version initiale.
M. Delevoye a aussi cumulé sa fonction gouvernementale avec celle, rémunérée, de président de Parallaxe, un institut de réflexion sur l’éducation, cumul déclaré mais pas autorisé, ce qu’il dit avoir appris ensuite.
13h00: "Jean-Paul Delevoye a démissionné. Son projet doit s'en aller aussi. On veut un joyeux Noël", a déclaré Jean-Luc Mélenchon sur son compte Twitter.
#Delevoye a démissionné. Son projet doit s'en aller aussi. On veut un joyeux Noël.#DelevoyeDemission
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) December 16, 2019
12h40: Le haut-commissaire aux retraites Jean-Paul Delevoye a présenté sa démission au Président Emmanuel Macron, qui l'a acceptée. Selon l’Elysée, c’est « de sa propre initiative » que Jean-Paul Delevoye a décidé de partir. L'Elysée annonce que Jean-Paul Delevoye sera remplacé "dans les plus brefs délais".
« Il a estimé qu’il n’était plus à même de poursuivre sa tâche. Il ne voulait pas gêner le gouvernement au moment où se déploie la réforme pour laquelle il a travaillé avec acharnement depuis deux ans », a indiqué un proche d'Emmanuel Macron au "Monde".
Depuis plus d’une semaine, Jean-Paul Delevoye est au coeur d’une polémique après avoir omis de mentionner plusieurs mandats dans sa déclaration d’intérêt à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique. Il avait notamment omis de déclarer 13 mandats dans sa déclaration d'intérêts.
12h08: Le taux de grévistes à la SNCF aujourd'hui est de 11,2 % contre 13,3 % vendredi dernier, annonce la direction. 61% des conducteurs sont toujours en grève.
11h50: Le directeur de SNCF Transilien annonce sur BFMTV que "80% des trains ne circuleront pas demain en Ile-de-France".
"Notre responsabilité, c'est d'éviter des accidents graves de voyageurs, et donc c'est de nouveau recommandé à tous ceux qui le peuvent de ne pas venir en gare demain", a précisé Alain Krakovitch sur la chaîne info.
11h10: Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, estime que le gouvernement ferait «une profonde erreur politique s’il persiste» sur l'«âge d’équilibre» de 64 ans, en pleine mobilisation contre son projet de réforme des retraites.
Sur cette mesure d’âge dont l’objectif affiché est de maintenir l’équilibre financier du régime, «le gouvernement fait une profonde erreur en terme de justice sociale et aussi une profonde erreur politique s’il persiste», a insisté le leader syndical à l’antenne de franceinfo.
Le gouvernement peut-il «lâcher» sur cette question ? «Je n’en sais rien mais ce serait folie de ne pas le faire», affirme M. Berger qui a appelé à la grève et la manifestation mardi pour protester contre ce point précis, qu’il a qualifié de «verrue» du projet de système universel de retraites par points que sa confédération défend par ailleurs.
Alors qu’on attend toujours de savoir quand il sera reçu, aux côtés de l’Unsa et de la CFTC à Matignon, le responsable du premier syndicat français a assuré qu’il avait des «échanges avec les conseillers» depuis son échange téléphonique avec Édouard Philippe jeudi.
Laurent Berger a donné en exemple «des gens qui travaillent aujourd’hui dans tous les secteurs professionnels mais notamment dans la métallurgie, dans le bâtiment et les travaux publics, dans l’agroalimentaire (...) qui, en 2022, auront tous leurs trimestres, tout comme il faut» mais qui «seront obligés de travailler en 2022 quatre mois de plus, en 2023 huit mois de plus, en 2024 un an de plus».
«La question de l’équilibre budgétaire des retraites ne nous désintéresse pas», a-t-il assuré, mais «dans le cadre de la future gouvernance» et non «imposé» par le gouvernement.
10h48: Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, et l’eurodéputée LFI Manon Aubry ont dénoncé lundi respectivement le «chantage inadmissible» et le «choix du pourrissement» fait selon eux par le gouvernement qui appelle à la fin de la grève contre la réforme des retraites pour la trêve de Noël.
Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a exhorté lundi matin sur BFMTV les cheminots à ne pas bloquer les trains pour les départs en vacances de fin d’année.
Les bloquer, «ce n’est pas à la hauteur de l’histoire des cheminots (...), ce n’est pas à la hauteur de ce que sont les chemins de fer français, et donc pendant la période de Noël, les trains doivent circuler, pas pour le gouvernement, pas pour la CGT ou qui que ce soit, mais ils doivent circuler pour les Français», a-t-il réclamé.
Fabien Roussel a, lui, sur franceinfo regretté «que le gouvernement ait présenté sa réforme - alors que depuis des mois on dit +on ne veut pas de réforme par points+ - le 11 décembre et dise +vous ne pouvez pas faire grève parce que ça va être Noël+».
«Alors on fait comment ?», a-t-il demandé : «ça veut dire que (pour) le débat il va falloir attendre l’Assemblée nationale avec une majorité de Playmobil qui lèvent la main quand le gouvernement dit de la lever et la réforme passe comme une lettre à la poste ?»
«Ce gouvernement fait un chantage inadmissible», a-t-il déploré.
Chez La France insoumise, Manon Aubry a dénoncé le fait que «le gouvernement fa(sse) le choix du pourrissement du mouvement social alors qu’il a la responsabilité d’apporter des réponses concrètes, de débloquer la situation».
«Je dis au gouvernement +vous avez les clés pour mettre fin à cette situation, retirez cette réforme, repartons sur de nouvelles bases au mois de janvier, négocions une nouvelle réforme des retraites - parce qu’il faut une réforme (...) - et passons des fêtes apaisées+», a-t-elle dit sur BFMTV.
10h27: Le président de la commission des Finances à l’Assemblée nationale Éric Woerth (LR) appelle les syndicats à ne «pas politiser Noël» et à faire une trêve dans la mobilisation contre la réforme des retraites pendant cette «période sacrée».
«Il ne faut pas politiser Noël, aujourd’hui les syndicats politisent Noël puisqu’ils font un combat politique pendant Noël, c’est comme ça que la CGT l’évoque», a dénoncé le député de l’Oise sur LCI.
«C’est tout à fait inadmissible de penser qu’on puisse bloquer les Français, les prendre en otage pendant les fêtes de Noël», a-t-il critiqué, appelant la CGT à «faire preuve d’un peu d’humanité».
Il a appelé à «suspendre» la grève pour respecter cette «période sacrée», celle de «la réunion des familles».
Interrogé sur la responsabilité du gouvernement et des syndicats dans cette menace sur Noël, M. Woerth a répondu qu’entre «la poule et l’oeuf, on a toujours du mal à le savoir».
«Le gouvernement présente sa réforme quelques jours avant Noël, il faut admettre qu’il donne aussi des bâtons pour se faire battre», a-t-il ajouté.
Le député de l’Oise a aussi mis en cause l’attitude à cet égard de la CFDT, qui «comme d’habitude», est «plus ambigüe, elle dit : +oh ben non, j’ai pas envie, mais enfin quand même il faut faire monter la tension+».
«J’espère que Laurent Berger demandera à tous les militants CFDT de ne pas faire grève pendant Noël, je n’ai pas entendu ce type d’appels aujourd’hui», a-t-il insisté.
Selon lui, «le gouvernement est tout aussi ambigu» et «quand deux ambiguïtés se rencontrent, ça fait des étincelles et c’est ce qui se passe aujourd’hui».
10h05: Des blocages routiers ont été mis en place tôt dans la matinée à Lille, Vannes, Toulouse, Lyon, Nancy, Miramas, à l’appel d’une intersyndicale de transporteurs CFDT, FO, CFTC et CGC pour réclamer de meilleures conditions de travail et de salaires.
09h44: «Faire grève c’est légitime, mais on peut respecter des moments comme les fêtes de fin d’année où chacun veut retourner dans sa famille», a affirmé la ministre de la Transition Ecologique, Elisabeth Borne, sur le plateau de France 2, estimant qu’il était «irresponsable» de «gâcher les vacances des Français».
09h40: "Que les cheminots puissent empêcher des millions de Français de partir en vacances, alors que certains ont réservé leurs billets de trains depuis des mois, qui se font une joie de retrouver leur famille, leur grand-mère, leurs parents, et qui vont devoir rester chez eux ou prendre une voiture et faire des heures de déplacements de galère", a déclaré ce matin Bruno Le Maire sur BFMTV et RMC.
Et d'ajouter : "Je dis aux cheminots qui m'écoutent : ce n'est pas à la hauteur de votre histoire. (...) Pendant cette période de Noël, tous les trains doivent circuler".
09h32: Le point sur la situation ce matin :
Une semaine à très haut risque s’ouvre pour le gouvernement à la veille d’une nouvelle manifestation nationale, sans aucun compromis en vue sur la réforme des retraites permettant de sortir du blocage des transports qui perdure lundi, à quelques jours des fêtes de Noël.
Comme prévu, la région parisienne vit une nouvelle journée noire.
Sur les routes d’abord, avec un pic de bouchons à 628 kilomètres en Ile-de-France vers 08H45, deux fois plus qu’une journée normale.
Dans les transports publics ensuite, où les très fréquentés RER A (1 sur 2) et B (1 sur 3) continuent de connaître de fortes perturbations.
Huit lignes de métro sont encore totalement fermées, six très perturbées et, comme depuis le début de la grève, seules les deux lignes automatisées - la 1 et la 14 - circulent normalement. Plusieurs dépôts de bus sont bloqués, affectant le service (40% au lieu de 50% prévus).
Le trafic SNCF est conforme aux prévisions, avec un tiers des TGV, un quart des Transilien et 4 TER sur 10 en moyenne.
La SNCF met en garde les usagers sur la journée de mardi, quand le trafic sera encore plus réduit en raison d’un appel intersyndical.
Comme depuis le 5 décembre, les usagers tentent de s’organiser.
François, parti de chez lui à 04H50, doit traverser une bonne partie de l’Ile-de-France pour se rendre au travail. «Jusqu’à présent, j’avais fait du télétravail ou pris ma voiture. Mais la voiture ce n’est plus possible, à la fois financièrement et au niveau de la fatigue», dit-il à l’AFP en attendant un train à la gare Saint-Lazare.
La région parisienne n’est pas la seule touchée, puisque en Provence-Alpes-Côte d’Azur seuls trois TER sur 10 circulaient.
Des blocages routiers ont en outre été mis en place tôt dans la matinée à Lille, Vannes, Toulouse, Lyon, Nancy, Miramas, à l’appel d’une intersyndicale de transporteurs CFDT, FO, CFTC et CGC pour réclamer de meilleures conditions de travail et de salaires.
Y aura-t-il des trains à Noël? Gouvernement et syndicats se renvoient la responsabilité d’une éventuelle paralysie du pays pendant les fêtes.
«Faire grève c’est légitime, mais on peut respecter des moments comme les fêtes de fin d’année où chacun veut retourner dans sa famille», a affirmé la ministre de la Transition Ecologique, Elisabeth Borne, sur le plateau de France 2, estimant qu’il était «irresponsable» de «gâcher les vacances des Français».
«Si le gouvernement retire son projet et (qu')on discute sérieusement sur comment améliorer le système (...), tout se passera bien. Sinon, les grévistes décideront de ce qu’ils ont à faire jeudi ou vendredi», avait déclaré dimanche le numéro 1 de la CGT Philippe Martinez, à cinq jours du début des vacances scolaires.
La SNCF prépare un «plan bis» en cas de prolongation de la grève.
L’entreprise ferroviaire doit informer individuellement mardi les usagers sur le maintien ou l’annulation de leur train pour le premier weekend des vacances. La directrice générale de Voyages SNCF Rachel Picard a promis d'«essayer d’accomplir des miracles» pour proposer d’autres horaires de départ en cas d’annulation. Mais la moitié des voyageurs resteraient néanmoins sur le carreau.
La journée de mardi pourrait être décisive, l’ensemble des syndicats appelant désormais à la grève et la manifestation, y compris les organisations réformistes, comme la CFDT, la CFTC, l’Unsa ou les étudiants de la Fage.
Ces organisations sont furieuses que le Premier ministre ait maintenu une mesure d’âge d’équilibre dans son projet de transformation des 42 régimes de retraite existants en un système universel par points.
La fixation d’un «âge d’équilibre», de 64 ans en 2027, signifie que chacun pourra continuer à partir à la retraite à 62 ans, mais au prix d’un malus sur sa pension, ceux partant après bénéficiant au contraire d’un bonus. Il s’agit d’encourager l’allongement des cotisations pour faire des économies et maintenir l’équilibre financier du système.
Outre les cheminots, les enseignants, les fonctionnaires, les avocats et magistrats, les internes, médecins et soignants seront mobilisés parfois dans des cortèges séparés dans toute la France pour réclamer davantage de moyens pour l’hôpital.
La sortie de crise s’annonce difficile, alors que le négociateur en chef, le haut-commissaire aux retraites Jean-Paul Delevoye reste fragilisé après la révélation de 13 mandats non déclarés.
09h10: Le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger affirme sur franceinfo qu'il faut "une trêve à Noël": "Notre pays est suffisamment sous tension. (...) Il ne faut pas en rajouter. Il y a une manifestation demain, et ensuite, si le gouvernement ne nous répond pas, on verra, en janvier, quelles sont les conditions d'une mobilisation pour continuer à faire pression." En revanche, il reconnaît ne pas être certain que la CFDT Cheminots suivra son avis et lèvera son préavis. "J'espère qu'elle le fera", dit-il.
08h32: La raffinerie Total de Feyzin (Rhône) est entrée en grève ce matin. Celle de Donges (Loire-Atlantique), où la grève avait été interrompue jeudi soir, devrait reprendre la mobilisation ce soir ou demain matin. Les sites de Grandpuits (Seine-et-Marne), la Mède (Bouches-du-Rhône) et Martigues sont toujours concernés.
08h25: L'Ile de France sur le point de dépasser les 600 kilomètres de bouchons.
07h54: La mobilisation des chauffeurs routiers, qui réclament de meilleures conditions de travail et de rémunération, se met en place ce matin. A Lyon, notamment, une quarantaine de personnes bloquent le marché de gros de Lyon-Corbas, le plus gros de la métropole. Sont ainsi concernés les transporteurs de marchandises, les chauffeurs de car, les déménageurs, les ambulanciers ou encore les transporteurs de fonds et logistique. Le premier syndicat de la branche, la CFDT, a appelé à des actions, des rassemblements, des blocages dans toute la France. À la veille du lancement de cette mobilisation contre la réforme des retraites, Florence Berthelot, déléguée générale de la Fédération nationale des transporteurs routiers (FNTR) était l'invitée d'Europe 1, dimanche soir. Elle estime ne pas avoir "de visibilité à ce jour pour savoir si cette grève sera très suivie" mais veut "garder espoir que des discussions puissent aboutir". Et se veut rassurante : "De ce que nous avons vu des annonces faites par les organisations syndicales qui se mobiliseront demain, nous pouvons traiter beaucoup de choses entre partenaires sociaux du secteur", explique-t-elle.
07h51: Sur BFMTV, Philippe Martinez a rappelé que "les syndiqués de la CGT font aussi Noël avec leurs enfants, avec leurs familles", il a estimé qu'il n'y avait "pas ceux qui veulent pourrir les fêtes des uns contre les autres". "C'est un sujet grave, et je pense que le gouvernement ne peut pas toujours renvoyer la responsabilité à ceux qui réagissent parce qu'ils considèrent que le projet est mauvais", a encore déclaré le responsable syndical.
07h49: Les 500 kilomètres de bouchons cumulés sont dépassés en Ile-de-France ce matin, selon le site Sytadin. D'ordinaire, à cette même heure, ce sont environ 250 km d'embouteillages qui sont enregistrés en région parisienne.
07h37: Les Français redoutent la poursuite de la grève dans les transports à Noël, qui pourrait les empêcher de rejoindre leur famille pour les fêtes de fin d'année. Selon un sondage Ifop pour Le Figaro , ils sont ainsi 55% à considérer qu'une grève pendant la période de Noël "ne serait pas acceptable". Cependant, 37% de la population juge cette perspective "légitime parce que l'importance de l'enjeu justifie la poursuite de la grève". Par ailleurs, si les grèves devaient se poursuivre dans les jours et les semaines qui viennent", 46% des personnes interrogées imputeraient la responsabilité des blocages, notamment dans les transports, au gouvernement et 35% aux syndicats.
07h28 : Selon le baromètre mensuel de l'institut Elabe pour Les Echos et Radio Classique, la part d'interrogés faisant "confiance" à Emmanuel Macron et Edouard Philippe progresse en décembre, respectivement de 2 et 4 points. Une hausse à relativiser : leurs cotes avaient chuté de 5 points en novembre, et la part d'interrogés qui disent ne pas leur faire confiance est de 65% pour le président de la République et 62% pour le Premier ministre.
07h00: La situation empire de façon très rapide en Ile de France avec désormais plus de 300 km de bouchons.
06h37: Déjà 250 km de bouchon en Ile de France ce matin.
06h32: Une semaine à très haut risque s'ouvre pour le gouvernement, à la veille d'une nouvelle manifestation nationale, sans aucun compromis en vue sur la réforme des retraites permettant de sortir du blocage des transports, à quelques jours des fêtes de Noël. Dimanche, gouvernement et syndicats se sont renvoyés la responsabilité d'une éventuelle paralysie du pays pendant les fêtes. "Si le gouvernement retire son projet et (qu')on discute sérieusement sur comment améliorer le système (...) et bien tout se passera bien. Sinon, les grévistes décideront de ce qu'ils ont à faire jeudi ou vendredi", a déclaré le numéro 1 de la CGT Philippe Martinez sur BFMTV à cinq jours du début des congés de fin d'année.
Réponse sur le même plateau quelques instants après du ministre des Comptes publics Gérald Darmanin: "la République ne peut pas subir de chantage". Lundi s'annonce comme une nouvelle journée noire dans les transports: en plus des transports publics toujours très perturbés et des embouteillages, il faudra compter avec des opérations escargots et des blocages des routiers, à l'appel de quatre syndicats du transport et de la logistique, sur un mot d'ordre distinct. CFDT (1er syndicat de la branche), FO, CFTC et CGC réclament de meilleures conditions de travail et de salaire.
"C'est un mouvement prévu de longue date, qui n'a rien à voir avec les retraites, mais bien sûr ça vient se greffer dessus", a convenu Charles Morit de l'UFR-CFDT. Coté transports publics, la RATP prévoit un trafic toujours "très perturbé" lundi, avec 8 lignes de métro fermées et la moitié des bus. La SNCF annonce un TGV sur 3, un Transilien sur 4 et quatre TER sur 10 en moyenne et met surtout en garde pour mardi, "où le trafic sera plus réduit du fait de l'appel syndical à manifester". Pour les fêtes, la SNCF prépare d'ores et déjà un "plan bis" en cas de prolongation de la grève des cheminots.
L'entreprise ferroviaire doit informer individuellement mardi les usagers sur le maintien ou l'annulation de leur train pour le premier weekend des vacances scolaires. La directrice générale de Voyages SNCF Rachel Picard a promis d'"essayer d'accomplir des miracles" pour proposer d'autres horaires de départ en cas d'annulation. Mais la moitié des voyageurs resteraient néanmoins sur le carreau. La SNCF assure 32% du trafic actuellement, a-t-elle précisé dans Le Parisien samedi, après être descendue à 11% le 5 décembre.
06h27: Quatre syndicats de transporteurs routiers appellent à la grève aujourd'hui, et leurs rassemblements ont commencé. En Bretagne, par exemple, une zone industrielle est bloquée depuis hier soir à Vannes, et des actions sont attendues à Lorient et Brest, selon France Bleu Armorique.
06h01: Les prévisions de trafic de la SNCF prévoient de fortes perturbations ce lundi. Seulement sur 1 TGV sur 3 en moyenne, 1 Intercités sur 6, 1 Transilien sur 4 et 4 TER sur 10 (chiffre en légère hausse, mais la compagnie précise qu'une partie des trajets seront assurés par bus).