L’explosion a été entendue un peu partout à Nantes. Au Clos Toreau, la déflagration a fait "trembler les murs et les fenêtres" des appartements, poussant certains habitants à s’aventurer dehors "pour comprendre ce qui se passe".
À 1 h du matin, ce mardi 17 décembre 2019, quelques grappes de curieux fixent sur leurs téléphones le ballet des pompiers, des policiers et des véhicules d’intervention d’Enedis et GrDF. Ils sont tenus à l’écart, sur les voies du Busway qui filent vers le centre commercial Beaulieu.
Une demi-heure plus tôt, une "énorme détonation" a retenti ici. L’explosion a soufflé la porte d’entrée de la mairie de quartier, située à l’angle du boulevard Emile-Gabory et de la rue des Herses. Elle tient encore, aux trois quarts dégondée, en équilibre précaire vers l’intérieur du bâtiment, le verre de sécurité totalement émietté. Ce sont les seuls dégâts visibles au grand étonnement des voisins qui "s’attendaient au pire" après le fracas.
Surtout, "personne n’a été blessé", souffle Sophie qui a aperçu "un peu de fumée blanche" s’élever brièvement juste après l’explosion.
Sous ses yeux, dans la mairie, les pompiers inspectent les bureaux, vérifient la structure, puis observent à la lueur de leurs lampes le toit terrasse. Rien à signaler a priori : leurs véhicules quittent bientôt les lieux, laissant les policiers sur place, rapidement rejoints par le procureur de la République de Nantes.
L’heure est aux constatations de police technique et scientifique. L’enquête, qui pourrait être confiée à la police judiciaire, débute pour connaître l’origine de l’explosion. Selon Ouest-France, deux personnes ont été vues s’éloigner des lieux juste avant la détonation.
Et, fait étrange, un peu plus tôt dans la soirée lundi, d’autres détonations ont déjà été signalées vers l’île Beaulieu, Rezé et Saint-Sébastien-sur-Loire, sans qu’aucun autre dégât ne soit constaté.