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2 Janvier 2020
16h56: Carlos Ghosn dément tout rôle de son épouse et de sa famille dans sa fuite du Japon dans un communiqué qu'il vient de publie : "Les allégations dans les médias selon lesquelles mon épouse Carole et d'autres membres de ma famille auraient joué un rôle dans mon départ du Japon sont fausses et mensongères. C’est moi seul qui ai organisé mon départ. Ma famille n'a joué aucun rôle", déclare l'ex-PDG de l'alliance Renault-Nissan.
15h50: TF1, France 2 et France 3 diffusent une photo de Carlos Ghosn fêtant la nouvelle année autour d'une bonne table et d'une bouteille de vin. Le cliché a été pris au Liban et date du 31 décembre, soit le lendemain de l'arrivée du magnat de l'automobile déchu à Beyrouth. Sur la photo, on voit l'ex-patron de Renault-Nissan aux côtés de sa femme Carole Ghosn. A gauche, floutées, il s'agirait de ses deux filles.
13h51: Les autorités libanaises ont reçu d'Interpol un mandat d'arrêt international visant Carlos Ghosn, a annoncé jeudi le ministre sortant de la Justice, Albert Serhane.
L'ancien patron de Renault et de Nissan était assigné à résidence au Japon dans l'attente de son procès pour malversations financières. Dans une courte déclaration diffusée mardi, il affirme ne pas avoir «fui la justice» mais avoir «échappé à l'injustice et à la persécution politique».
Carlos Ghosn est sous le coup d'une «notice rouge» émise à la demande d’un pays membre. C'est une demande d'arrestation d'une personne recherchée, dans l'attente de son extradition et de sa remise à un autre pays. Cependant, une notice rouge ne peut en aucun cas contraindre un Etat de procéder à l'arrestation de la personne recherchée. «Chaque pays membre décide de la valeur juridique à accorder à une notice rouge», précise l'organisation.
L'ancien patron de Renault et de Nissan, qui était assigné à résidence au Japon dans l'attente de son procès pour malversations financières, s'est réfugié lundi au Liban via la Turquie. Dans une courte déclaration diffusée mardi, il affirme ne pas avoir "fui la justice" mais avoir "échappé à l'injustice et à la persécution politique".
12h09: Le point sur ce qu'il faut retenir à la mi-journée :
Une perquisition a eu lieu jeudi au domicile provisoire de Carlos Ghosn à Tokyo et plusieurs personnes ont été interpellées en Turquie, où une enquête est ouverte pour comprendre comment l'ex-patron a réussi à s'enfuir au Liban en passant par Istanbul.
Carlos Ghosn est soupçonné par les procureurs japonais d'avoir utilisé à son arrivée un deuxième passeport français en sa possession.
Les télévisions nippones ont montré jeudi des images d'inspecteurs entrant dans la maison de Tokyo habitée par l'ancien patron de Renault et Nissan jusqu'à sa mystérieuse fuite.
En outre, les autorités turques ont interpellé jeudi plusieurs personnes dans le cadre d'investigations sur son transit par Istanbul.
L'ex-PDG se trouve depuis lundi à Beyrouth, d'où il a émis un communiqué. Une conférence de presse doit avoir lieu dans les jours à venir dans la capitale libanaise, a confirmé jeudi à l'AFP l'équipe de communication de l'ancien magnat de l'automobile.
Les circonstances de son départ surprise sont encore très floues et les officiers du bureau des procureurs de Tokyo vont exploiter toutes les données disponibles, dont les images de la caméra de surveillance placée à l'entrée de son domicile et celles des caméras du quartier, selon des informations livrées aux médias locaux par des "personnes en relation avec l'enquête".
Carlos Ghosn, qui possède trois nationalités -française, brésilienne et libanaise- ne sera pas extradé s'il vient en France parce que la France n'extrade "jamais" ses nationaux, a par ailleurs affirmé jeudi la secrétaire d'Etat française à l'Economie, Agnès Pannier-Runacher, sur la chaîne BFMTV.
Par ailleurs, une source proche du dossier a confirmé jeudi à l'AFP que M. Ghosn avait non pas un mais deux passeports français, dont un sur lui.
Selon la source contactée par l'AFP, trois passeports (un français, un libanais et un brésilien) sont conservés par ses avocats dans un coffre, mais une autorisation exceptionnelle du tribunal lui permettait d'avoir sur lui ce deuxième passeport français, enfermé dans une sorte d'étui (boîte ou sacoche, le type n'est pas précisé) qui restait en sa possession mais dont la clef (un code secret) était également détenue par ses avocats.
Ce document lui tenait lieu de visa de court séjour dans l'archipel et il devait donc l'avoir à portée de main pour ses déplacements internes, a expliqué la même personne.
M. Ghosn n'avait pas le droit d'aller à l'étranger, mais il vivait relativement libre de ses mouvements à l'intérieur du Japon, moyennant quelques restrictions de durée de séjour hors de la capitale.
Cette disposition légale est valable aussi pour d'autres personnes étrangères en liberté conditionnelle dans l'archipel, a souligné la source.
En cas de contrôle, il devait contacter l'avocat détenteur du code pour que celui-ci se déplace (il ne pouvait se contenter de donner le code par téléphone à un policier), selon la même source.
Ce passeport, M. Ghosn ne l'a pas utilisé pour partir, car les autorités japonaises n'ont pas de données informatiques indiquant qu'il se serait présenté sous sa réelle identité aux contrôles aux frontières du Japon avant son départ, dans aucun des aéroports du pays.
Il est donc soupçonné d'avoir employé un "moyen illégal" de sortie du territoire (sous une autre identité ou en échappant aux contrôles), souligne la chaîne publique de télévision NHK citant des sources proches des enquêteurs.
Par hypothèse, il aurait pu se trouver dans des bagages non passés aux rayons X, ce qui est possible dans le cas d'un avion privé, ou avoir bénéficié d'une aide diplomatique pour éviter les contrôles habituels, expliquent des médias nippons.
Au Japon, les contrôles d'entrée et sortie du territoire sont toutes enregistrées dans un système informatique, avec qui plus est prise de photo et empreintes digitales pour les étrangers.
En revanche, ce deuxième passeport français aurait pu être sorti de force de son étui et présenté à son arrivée pour les formalités habituelles.
Selon une source à la présidence libanaise, le patron déchu est entré dans le pays, en provenance de Turquie, avec un passeport français et sa carte d'identité libanaise.
En outre, pour sa fuite, M. Ghosn est soupçonné d'avoir emprunté un jet privé parti de l'aéroport du Kansai (ouest).
Un petit avion de ce type a décollé le 29 décembre vers 23H00 (heure locale) de cette infrastructure cogérée par les groupes français Vinci et japonais Orix, en direction d'Istanbul, ont indiqué les médias locaux.
La fuite de M. Ghosn a provoqué la consternation au Japon où il était jusqu'à son arrestation en novembre 2018 qualifié de "patron charismatique sauveur de Nissan" même si son aura avait pâli ces dernières années. Son départ illégal a aussi sidéré son équipe de défense qui juge cette attitude "inexcusable", même si elle dit comprendre les raisons de son mécontentement vis-à-vis de la justice japonaise.
11h04: Une perquisition a eu lieu jeudi au domicile provisoire de Carlos Ghosn à Tokyo et plusieurs personnes ont été interpellées en Turquie, où une enquête est ouverte pour comprendre comment l'ex-patron a réussi à s'enfuir au Liban en passant par Istanbul.
Carlos Ghosn est soupçonné par les procureurs japonais d'avoir utilisé à son arrivée un deuxième passeport français en sa possession.
Les télévisions nippones ont montré jeudi des images d'inspecteurs entrant dans la maison de Tokyo habitée par l'ancien patron de Renault et Nissan jusqu'à sa mystérieuse fuite.
10h35: Carlos Ghosn, l'ex-patron de Renault-Nissan qui a fui le Japon où il était assigné à résidence, avait deux passeports français, dont un sur lui dans un étui fermé par un code secret, a affirmé jeudi à l'AFP une source proche du dossier, confirmant des informations de la chaîne publique japonaise NHK.
Par ailleurs, selon les médias japonais, une perquisition a eu lieu ce jeudi dans l'habitation où il vivait à Tokyo en liberté conditionnelle.
M. Ghosn, inculpé à quatre reprises et sorti de détention provisoire sous caution en avril 2019, vivait relativement libre de ses mouvements à l'intérieur du Japon, sous diverses conditions.
Selon la source contactée par l'AFP, trois passeports (un français, un libanais et un brésilien) sont conservés par ses avocats, mais M. Ghosn avait deux passeports français.
Une autorisation exceptionnelle du tribunal lui permettait d'en avoir un sur lui, enfermé dans une sorte d'étui (boîte ou sacoche, le type n'est pas précisé) qui restait en sa possession mais dont la clef (un code secret) était également détenu par ses avocats, a expliqué la même source.
Ce document lui tenait lieu de visa de court séjour dans l'archipel et il devait donc l'avoir à portée de main pour ses déplacements internes, a expliqué la même source.
En cas de contrôle, il devait contacter l'avocat détenteur du code pour que celui-ci se déplace (il ne pouvait se contenter de donner le code par téléphone à un policier), a précisé la source, indiquant que de telles dispositions ne concernaient pas que M. Ghosn, mais aussi d'autres personnes libérées sous caution.
Les autorités japonaises n'ont cependant pas de données informatiques indiquant que Carlos Ghosn, facilement reconnaissable, se serait présenté sous sa réelle identité aux contrôles aux frontières du Japon avant son départ, dans aucun des aéroports du pays.
Il est donc soupçonné d'avoir employé un "moyen illégal" de sortie du territoire (sous une autre identité ou en échappant aux contrôles), souligne la chaîne publique de télévision NHK citant des sources proches des enquêteurs.
Ce deuxième passeport français aurait en revanche pu être utilisé à son arrivée en Turquie pour les formalités habituelles, avant de voyager ensuite vers le Liban où, selon les autorités locales, il est entré en toute légalité.
L'un des avocats de M. Ghosn, Junichiro Hironaka, avait assuré mardi que son équipe de défense possédait bien les trois passeports (français, brésilien et libanais) de leur client, mais n'avait alors pas évoqué de deuxième passeport français.
On ignorait à ce stade quand et selon quelles modalités ce passeport lui avait été délivré.
Pour sa fuite, M. Ghosn est soupçonné d'avoir emprunté un jet privé parti de l'aéroport du Kansai (ouest). Un avion de ce type a décollé le 29 décembre vers 23H00 (heure locale) de cette infrastructure en direction d'Istanbul, ont indiqué les médias locaux.
L'ex-PDG de Renault-Nissan, qui préparait son procès devant débuter dans l'année au Japon, a confirmé mardi se trouver au Liban d'où il promet de parler "librement" aux médias prochainement, provoquant la consternation à Tokyo.
10h19: Les autorités turques ont interpellé aujourd'hui plusieurs personnes dans le cadre d’une enquête sur le transit par Istanbul de l’ancien patron de Renault-Nissan Carlos Ghosn, qui s’est réfugié au Liban après avoir fui le Japon où un procès l’attendait.
Selon l’agence de presse DHA, sept personnes ont été interpellées à Istanbul. Le ministère de l’Intérieur a ouvert une enquête pour déterminer les conditions dans lesquelles Carlos Ghosn a pu transiter par un aéroport d’Istanbul avant de se rendre au Liban, a rapporté la chaîne d’information NTV.
09h52: Carlos Ghosn ne sera pas extradé s'il vient en France, a affirmé jeudi la secrétaire d'Etat française à l'Economie, Agnès Pannier-Runacher, sur la chaîne BFMTV.
"Si Mr Ghosn venait en France, nous n'extraderons pas Mr Ghosn, parce que la France n’extrade jamais ses nationaux ; donc nous appliquons à Mr Ghosn comme à Monsieur tout le monde les mêmes règles du jeu mais cela ne nous empêche pas de penser que Mr Ghosn n'a pas à se soustraire à la justice japonaise", a-t-elle dit à propos de l'ex-patron de Renault-Nissan qui a fui le Japon où il était assigné à résidence.
Source JMM