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15 Janvier 2020
13h41: Visée par une enquête préliminaire du Parquet national financier, Ségolène Royal indique sur Twitter qu’il n’y a « rien de nouveau ». L’ex-ministre donnera des « explications cet après-midi sur Facebook ».
Rien de nouveau. Retrouvez toutes les explications cet après midi sur FB. https://t.co/BLvVlZP5aA
— Ségolène Royal (@RoyalSegolene) January 15, 2020
13h21: Le point sur la situation à la mi-journée :
Le Parquet national financier (PNF) a ouvert une enquête préliminaire concernant l'usage fait par Ségolène Royal des moyens mis à sa disposition en tant qu'ambassadrice des pôles, a-t-il annoncé mercredi 15 janvier à l'AFP, confirmation une information de franceinfo.
L'ex-candidate socialiste à l'élection présidentielle de 2007, qui occupe cette fonction bénévole depuis 2017, a été mise en cause pour avoir utilisé à des fins personnelles l'enveloppe mise à sa disposition pour ses frais d'ambassadrice, notamment pour la promotion d'un de ses livres.
L’ex-ministre Ségolène Royal a annoncé hier que l’exécutif envisageait de «mettre fin» à ses fonctions d’ambassadrice des Pôles en raison de ses critiques récurrentes du gouvernement, s’estimant déjà licenciée et assurant qu’elle n’entend pas se taire.
L’ex-candidate à la présidentielle de 2007 publie sur Facebook une lettre des ministères des Affaires étrangères et de la Transition écologique, dont le Canard enchaîné a publié le premier des extraits, affirmant qu’il «est envisagé de mettre fin» à ses fonctions.
Mme Royal reproduit une lettre datée du 7 décembre, envoyée au regard de ses «récentes prises de paroles publiques qui mettent en cause la politique du gouvernement» à laquelle, soulignent les ministères, elle est «étroitement associée» en sa «qualité d’ambassadrice, titulaire d’un emploi à la décision du gouvernement».
La lettre prévient qu’un «prochain Conseil des ministres pourrait examiner le projet de décret mettant fin à vos fonctions d’ambassadrice».
12h47: Selon Franceinfo, le Parquet national financier ouvre une enquête préliminaire visant Ségolène Royal. D'après nos confrères, l'enquête se chargera de vérifier l'utilisation que l'ex-ministre a fait des moyens mis à sa disposition en tant qu'ambassadrice des pôles.
Le PNF a chargé la Brigade de répression de la délinquance économique de faire des investigations.
L’ex-ministre Ségolène Royal a annoncé hier que l’exécutif envisageait de «mettre fin» à ses fonctions d’ambassadrice des Pôles en raison de ses critiques récurrentes du gouvernement, s’estimant déjà licenciée et assurant qu’elle n’entend pas se taire.
09h22: Ségolène Royal poste de nouveaux tweets ce matin pour critiquer la politique d'Emmanuel Macron :
J’ai choisi sans hésiter de garder ma liberté de parler juste au nom des sans voix qui souffrent de reformes brutales et injustes. La mission accomplie sur l’Arctique prend fin, mais mon engagement pour la justice climatique ne faiblira pas. Le travail sur les idées continue https://t.co/mcMdKoeswi
— Ségolène Royal (@RoyalSegolene) January 15, 2020
L’esprit voltairien ne nous manque t’il pas ? < Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire > VOLTAIRE https://t.co/0oaZ2T89bX
— Ségolène Royal (@RoyalSegolene) January 15, 2020
07h41: Sur Europe 1, le spécialiste de géopolitique Miko Mered, affirme que ce départ annoncé sanctionne un manque d'investissement à cette fonction de la part de l’ancienne ministre de l'Ecologie: "Depuis sa nomination, Ségolène Royal n’était jamais venue au Conseil de l’Arctique. Il y a aussi eu beaucoup de réunions en France où, là encore, les participants internationaux exprimaient leur incrédulité devant le fait que l’ambassadeur français ne soit pas présent alors qu’eux avaient fait le déplacement", rappelle au micro d’Europe 1 ce professeur de géopolitique des pôles à l'Institut libre d'étude des relations internationales. "Il ne faut pas se cacher derrière son petit doigt ou être hypocrite. Le fait que la situation de Madame Royal et de l’ambassade des pôles soit en voie de clarification est une bonne nouvelle", se félicite ce spécialiste. "Nous avons en France, depuis 2016, une feuille de route sur l’Arctique qui, finalement, n’a jamais été mise en œuvre", déplore-t-il.
07h15: L'ex-candidate socialiste à la présidentielle Ségolène Royal s'estime licenciée de ses fonctions d'ambassadrice des pôles, l'exécutif la sommant de taire ses critiques et envisageant de "mettre fin" à son rôle. "Il est envisagé de mettre fin à vos fonctions au regard de vos récentes prises de parole publiques, qui mettent en cause la politique du gouvernement à la mise en oeuvre de laquelle, en votre qualité d'ambassadrice (...) vous êtes étroitement associée", ont écrit le 7 janvier à Mme Royal les deux secrétaires généraux du Quai d'Orsay, François Delattre et Emilie Piette, lui rappelant son "devoir de réserve".
"Un prochain Conseil des ministres pourrait examiner le projet de décret mettant fin à vos fonctions d'ambassadrice", ajoute la lettre dont le Canard enchaîné a publié des extraits et que Mme Royal a elle-même publiée mardi sur sa page Facebook.
Sans tenir compte des précautions sémantiques du Quai d'Orsay - emploi du verbe "envisager" et du conditionnel - l'intéressée affirme elle sur le ton catégorique qui lui est familier :
"Je comprends par cette lettre que le président de la République va mettre fin à mes fonctions à un prochain Conseil des ministres puisque je n’ai pas l’intention de renoncer à ma liberté d’opinion et d’expression garantis par la Constitution. J’en prends acte".
Alors que le Canard Enchaîné, ce matin, fait état d'une "convocation" de Mme Royal au Quai d'Orsay pour un "entretien préalable", celle-ci tient à donner sa version des faits: "Je ne suis pas convoquée car le licenciement de cette mission bénévole sur les pôles a déjà eu lieu, sans entretien préalable, comme indiqué dans la lettre" ministérielle, écrit-elle.
Interrogée par l'AFP, Mme Royal n'a pas souhaité faire d'autres commentaires. Entre l'ambassadrice des pôles et l'exécutif, cela faisait des semaines que le feu couvait. En cause: les vives critiques de l'ex-ministre socialiste envers la politique sociale du gouvernement, Mme Royal n'hésitant pas à fustiger "l'égo machiste" de l'exécutif sur la réforme des retraites. Ou encore, en allusion aux +gilets jaunes+, à parler de "désordre" ou de "sentiment d'abandon absolument réel" chez les Français, qui "ne comprennent plus la cohérence des réformes tous azimuts".
Retraites, mais aussi écologie, hôpital, pension du chef de l'Etat (Emmanuel Macron ayant annoncé renoncer à sa retraite de président): Les critiques de Mme Royal fusent depuis son compte Twitter ou dans ses interviews. "Ce qui pêche, aujourd'hui, c'est la concentration du pouvoir entre les mains de quelques-uns qui décident pour 60 millions de Français", assénait-elle récemment, en dénonçant "l'ego machiste" de l'exécutif".
Trop, c'est trop, semble avoir répondu le gouvernement. Mme Royal "critique le gouvernement très fortement depuis quelques semaines, est-ce que c'est bien compatible avec un poste d'ambassadeur qui appelle une certaine réserve? On peut se demander", a tonné le 10 janvier la ministre de la Transition écologique Elisabeth Borne, trois jours après l'envoi de la lettre ministérielle. La mise en cause de Ségolène Royal a débuté par des soupçons émis par deux députés UDI et LREM, l'accusant d'utiliser l'enveloppe allouée pour ses frais d'ambassadrice à des fins personnelles, par exemple pour la promotion de son livre ("Ce que je peux enfin vous dire", réédité en poche fin 2019).
L'intéressée se défend en pointant que son travail d'ambassadrice est "bénévole". Prévenant la macronie qu'elle ne désarmerait pas, elle avait assuré auprès de l'AFP: "Je continuerai chaque fois que c'est nécessaire. Ils devront s'y habituer".
Pour Daniel Cohn-Bendit, ancien eurodéputé EELV devenu proche d'Emmanuel Macron, qui parle de "vengeance" de la part de Mme Royal, "elle est gonflée. Elle en veut à Macron parce qu'il ne l'a pas proposée comme commissaire de la France à la Commission européenne".
Mardi 14 janvier
17h29: Ségolène Royal publie sur Facebook le courrier qu'elle a reçu du Quai D'Orsay :
17h21: Sur son compte Facebook, Ségolène Royal révèle que le Quai d’Orsay lui a adressé un courrier préalable à sa suspension qui serait consécutif à plusieurs courriers de rappel à l’ordre. Dans son message, l'ex-candidate a la présidentielle indique en prendre acte et affirme ne pas vouloir renoncer à sa liberté d’expression.
Mais surtout, et contrairement à une information du Canard Enchaîné, Ségolène Royal affirme ne pas être "convoquée car le licenciement de cette mission bénévole sur les pôles a déjà eu lieu, sans entretien préalable, comme indiqué dans la lettre ci-jointe".
Elle écrit : "Le Canard Enchaîné fait état d’une information dont voici le contenu exact. En fait, je ne suis pas convoquée car le licenciement de cette mission bénévole sur les pôles a déjà eu lieu, sans entretien préalable, comme indiqué dans la lettre ci-jointe. Je comprends par cette lettre que le Président de la République va mettre fin à mes fonctions à un prochain conseil des ministres puisque je n’ai pas l’intention de renoncer à ma liberté d’opinion et d’expression garantis par la Constitution.
J’en prends acte."
Et d'ajouter : "Je remercie et salue le travail remarquable des équipes du Ministère des Affaires Étrangères, des ambassades en poste dans les pays du cercle arctique et des scientifiques, chercheurs et universitaires français respectés dans le monde entier. J’ai accompli cette tâche bénévole avec passion et conscience professionnelle en continuité de ma responsabilité de présidente de la COP21. Le bilan complet sera publié dans quelques jours.
(Quant aux deux parlementaires qui avaient annoncé à grand bruit ma convocation punitive, ils ont menti car l’Assemblee Nationale n’a jamais voté de commission d’enquête. Ils se seront fait davantage connaître par ce coup d’éclat que par leurs travaux parlementaires...)."
Avant de poursuivre : "Cela dit, animée par l’utilité de transmettre ce que j’ai appris des pôles et notamment des populations autochtones que l’on doit mieux écouter pour comprendre la catastrophe climatique, je me tiens à la disposition des commissions affaires étrangères et développement durable pour témoigner sur tous ces travaux ainsi que pour défendre l’Institut polaire qui a besoin de moyens pour assurer encore mieux le rayonnement scientifique de la France."
Source JMM
Le gouvernement ne connait pas la liberté d'expression...