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Val d’Isère : « Les Bronzés » de retour pour les 40 ans de la comédie qui a marqué l’histoire de la station

Gigi, Popeye ou encore Bernard étaient de retour ce samedi à Val d’Isère (Savoie) pour célébrer les 40 ans de la célèbre comédie française, tournée dans la station iséroise au cours de l’hiver 1979. Marie-Anne Chazel, Thierry Lhermitte, Gérard Jugnot et une partie de l’équipe du film revivaient notamment, en compagnie du public, les scènes mythiques des Bronzés font du ski, qui a marqué l’histoire de la station et des Avalins, ses habitants.
 
« Le film n’a pas été eu un succès immédiat à l’époque. Il est devenu l’une des plus importantes comédies françaises au fil des diffusions. Et aujourd’hui, Les Bronzés restent véritablement ancrés dans l’imaginaire, dans la culture française, lorsque l’on pense à la montagne et aux sports d’hiver », souligne Cécile Ferrando, la directrice marketing de l’office du tourisme.
 
« J’avais quatre ans à l’époque du tournage. J’ai grandi avec cette comédie qui est restée aussi très ancrée dans la station », ajoute-t-elle. Et pour cause. Plusieurs habitants du coin ont incarné un petit rôle dans le film. « Le couple qui vient avec son cochon dans le cabinet médical de Christian Clavier, c’était des amis de mes parents. Je peux vous dire qu’ils n’ont pas eu à se forcer pour l’accent ! », raconte Christelle Bonnevie, à la tête du restaurant Les Crozets où venait déjeuner l’équipe du film lors du tournage. « Ma mère leur préparait des repas complets. Elle nous a beaucoup raconté cette époque et gardait le souvenir de moments rigolos et d’une équipe sympa », ajoute la quadragénaire, également propriétaire de l’étable où a été tournée la scène du refuge avec les Italiens.
 
« C’est resté dans son jus », ajoute cette Savoyarde qui ne se lasse pas de regarder la comédie, rediffusée chaque année. « Cela nous amuse de reconnaître les lieux des scènes du film, même si Val d’Isère s’est beaucoup transformée ». Benjamin Dubois, directeur technique à l’Ecole du ski français, a également un attachement particulier au film. Son voisin, Fernand, est devenu le moniteur de ski le plus connu de France, après avoir incarné dans le film celui qui insiste sur le « planter de bâton » auprès de Jean-Claude Duss. « Il est décédé depuis. C’était vraiment un gars gentil. Quand on était enfants, il nous disait qu’on l’avait choisi pour le film parce qu’il était le plus vieux et le plus moche, s’amuse-t-il. Son petit-fils est l’un de mes amis. Il a ouvert un chalet qu’il a appelé « Le planter de bâton » ».
 
Le père de Benjamin a également accompagné l’équipe du film en 1979 lors de quelques scènes en montagne. « Parmi les anecdotes qu’il a racontées auprès de 20 Minutes, il y a la scène du pique-nique. L’équipe a été héliportée jusqu’à la zone où la scène est tournée. Le mauvais temps est arrivé rapidement et mon père s’est retrouvé en pleine tempête avec Lhermitte, Clavier et Jugnot, avec juste une radio en contact avec les secours. Cela a été une journée compliquée », ajoute-t-il.
 
Si Les Bronzés font du ski ont laissé des souvenirs impérissables dans la station, ils n’ont pas participé à l’attractivité touristique de Val d’Isère. « Cela ne nous a pas spécialement aidés pour la renommée. Beaucoup de gens ne savent pas que cela a été tourné ici. Mais les Avalains restent fiers que la station a été choisie pour ce film qui n’a jamais eu d’équivalent depuis », souligne Benjamin.
 
« Ce sont davantage les locaux, les gens d’ici qui ont participé à cette "storytelling" en racontant le tournage et en montrant les lieux des scènes cultes aux touristes pendant toutes ces années », confirme Cécile Ferrando. Parmi ces sites, le chalet où a été tournée la scène de « la crêpe Gigi » est devenu un tour-opérateur, mais le décor est resté intact. Le télésiège où Jean-Claude Duss est resté bloqué une partie de la nuit n’existe plus en l’état bien sûr. « Mais il y a toujours un télésiège à cet endroit, modernisé, le Bellevarde Express », détaille Benjamin Dubois.
 
Devant ces lieux, des panneaux reprenant les phrases cultes de la comédie ont été installés à l’occasion des 40 ans du film. Quatre décennies au cours desquelles Les Bronzés n’ont finalement pas pris beaucoup de rides. « Ce film était dans le cliché c’est sûr, avec des Parisiens qui découvrent les autochtones en allant à la montagne et boivent du vin chaud. Vous croyez que nous les habitants nous buvons du vin chaud ?, s’amuse Christelle. Mais ils ont imaginé des scènes et des répliques tellement proches de la réalité que le succès du film ne pouvait que perdurer, sans se démoder. »
 
« C’est cliché, c’est sûr, acquiesce Benjamin, mais on connaît tous un moniteur de ski super-lourd qui drague en permanence, ou encore des Parisiens qui débarquent à la montagne en vison », plaisante Benjamin, en référence à Josiane Balasko, alias Nathalie, qui en dehors de sa peau de bête, a marqué des générations de téléspectateurs par sa chute mémorable sur les pistes et ses mollets gonflés, pris en tenaille dans ses chaussures de ski.
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