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1 Mars 2020
10h23: La permanence de campagne de Gérard Collomb taguée cette nuit.
La permanence de campagne de @gerardcollomb et @YCUCHERAT taguée cette nuit par des manifestants opposés à la réforme des retraites et à l'application du 49.3 par le gouvernement #Lyon #49al3 #reformesdesretraites #Collomb #EdouardPhilippe #Retraites #ReformeRetraite #Municipales pic.twitter.com/XX45UrW1iE
— Antoine Comte (@AntoineCOMTE) March 1, 2020
09h45: Au Havre, la colère est monté d'un cran : le local de campagne d'Edouard Philippe, tête de liste aux municipales, a été tagué et caillassé par des manifestants qui ont laissé éclater leur colère après la décision du Premier ministre. Quelque 140 personnes selon la police, parties de l'hôtel de ville, avaient commencé à battre le pavé à la nuit tombée dans les rues du Havre. Arrivés devant sa permanence, des manifestants ont commencé à taguer le local et jeté des pierres sur la vitrine qui a été en partie brisée. Des poubelles ont été déversées et une voiture a également été dégradée. "49.3 Philippe prend la fièvre", "Mettons le en quarantaine", "Déni de démocratie" pouvait-on lire sur des inscriptions fraîchement peintes à la bombe.
08h46: A Paris, le rassemblement spontané, lancé sur les réseaux sociaux, se déroulait dans une ambiance calme, et les manifestants ont été maintenus à distance sur le pont de la Concorde par les forces de l'ordre, à environ 200 mètres de l'Assemblée. Au milieu de quelques slogans anticapitalistes, ils scandaient notamment "Tout le monde déteste Édouard Philippe", ou encore "On est là, même si Macron ne veut pas, nous on est là".
07h11: Les manifestations cette nuit en province :
A Bordeaux, environ 200 personnes, selon la préfecture, ont pris part à un rassemblement spontané qui a déambulé dans des rues du centre-ville. La préfecture a fait état de quelques feux de poubelles, mais pas d'autres incidents, ni heurts.
À Lille, plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées en soirée devant la préfecture après l'annonce du recours au 49-3. "49.3 on n'en veut pas", "Lille soulève toi" scandaient-elles, talonnées par de nombreux membres des forces de l'ordre, a constaté une journaliste de l'AFP.
A Toulouse, plusieurs centaines de personnes sont rassemblées dans le centre-ville. Des gaz lacrymogènes ont été utilisés par les forces de l'ordre, notamment dans la rue Alsace Lorraine. Des incidents (poubelles brûlées) sont à noter. Des manifestants ont tenté d'accéder au Capitole, dont l'accès est fermé.
A Lyon, environ 200 manifestants se sont retrouvés sur la place des Terreaux, ce samedi soir, à 18h30, pour dénoncer la décision du gouvernement de passer en force la réforme des retraites. Lors d'une assemblée générale interprofessionnelle, il y a quelques jours, la décision avait été prise de venir manifester le jour même où le gouvernement prendrait la décision de recourir au 49-3.
A Toulon, plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées ce samedi soir sur la place de la Liberté pour manifester leur opposition à la réforme des retraites. C'est l'annonce faite par le Premier ministre du recours à l'article 49-3 de la constitution qui a motivé cette manifestation. Cette procédure doit aboutir à l'adoption du projet de loi, sauf à ce que le gouvernement soit censuré par une majorité de députés.
Samedi 29 Février
20h57: Le rassemblement contre le 49-3 a vite dégénéré à Toulouse : Les forces de l'ordre ont rapidement réprimé les manifestants rassemblés non loin de la place du Capitole.
19h37: Des manifestants tentent de se regrouper autour de l'Assemblée Nationale après la décision d'utiliser le 49.3. Les forces de l'ordre sont en train d'arriver sur place. Manifestation pour les mêmes raison à Lyon.
Rassemblement contre le 49.3 en direct de l'Assemblée Nationale à Paris. "49.3 c'est dégueulasse" chantent les manifestants #DirectAN pic.twitter.com/Fqi8sDETi4
— RévolutionPermanente (@RevPermanente) February 29, 2020
Rassemblement contre le 49.3 aux Terreaux ce soir. Quelques trottinettes brûlées et un violent usage de lacrymo pour l’instant. #GreveGenerale #lyon #manifsauvage #ReformeRetraite pic.twitter.com/SqvxoDMTtq
— Alice Sol (@philopoulpe) February 29, 2020
17h03: Le Premier ministre Edouard Philippe annonce le recours à l'article 49-3 de la Constitution pour faire adopter sans vote le projet de réforme des retraites.
"Conformément à l’article 49 alinéa 3 de la Constitution de 1958 et après en avoir obtenu l’autorisation du Conseil des ministres du 29 février, j’ai décidé d’engager la responsabilité du Gouvernement sur le projet de loi instituant un système universel de retraites", a déclaré le Premier ministre depuis l'Assemblée nationale.
Edouard Philippe a fustigé une "stratégie d'obstruction délibérée d'une minorité de députés". "Plus de 2.000 amendements restent à examiner, l'Assemblée n'a pu examiner que 8 des 65 articles du texte", a-t-il regretté.
Mardi, Edouard Philippe avait demandé aux députés de sa majorité de "tenir encore", ajoutant avoir "besoin que pendant quelques jours (ils) montr(ent) le même degré d'implication qui a prévalu jusqu'à présent". Interrogé le même jour lors des questions au gouvernement sur une éventuelle utilisation du 49-3, le Premier ministre avait indiqué qu'il n'hésiteraient pas à prendre ses responsabilités si le débat n'était pas possible "au bout de très nombreuses heures". L'Assemblée nationale avait voté samedi matin l'article 7 du projet de réforme qui prévoit d'intégrer les régimes spéciaux (SNCF, RATP, Opéra de Paris...) dans le système "universel" de retraite par points. Les débats vont s'arrêter avec l'annonce du Premier ministre et le recours au 49.3.
Dans la Constitution de 1958, l'article 49 alinéa 3 permet au Premier ministre d'engager la responsabilité du gouvernement devant l'Assemblée nationale sur un texte de loi. Ce mécanisme doit être déclenché par le chef du gouvernement lui-même, après délibération du Conseil des ministres. Il ne peut être utilisé qu'une seule fois par session parlementaire (hors projet de loi de finances ou de financement de la Sécurité sociale). En clair, cela lui permet de clore les discussions sur un projet ou une proposition de loi, et le texte est considéré comme adopté. Sauf, précise la Constitution, si "une motion de censure déposée dans les vingt-quatre heures qui suivent" est votée. Pour être étudiée, cette motion doit être signée par au moins un dixième des membres de l'Assemblée, c'est-à-dire 58 députés. Et, pour être adoptée, elle doit recueillir, dans les deux jours suivant son dépôt, l'approbation de la majorité des 577 députés, soit 289 voix pour. Sachez que l'on ne comptabilise que les voix pour. Pour s'opposer à la motion, il suffit de ne pas voter. Si la motion est adoptée, le gouvernement doit démissionner. Depuis 1958, il y a eu 88 utilisations du 49-3. Aucune n'a abouti à l'adoption d'une motion de censure.