Un vif échange a opposé le député UDI à des élues de gauche, à la suite d’un de ses tweets les qualifiant de «petites connes».
L'ambiance était électrique, ce jeudi à l'Assemblée nationale. Alors que l'examen du projet de réforme des retraites est quasiment bloqué, un vif échange a opposé Clémentine Autain à Meyer Habib, à la suite d'un tweet du député UDI qualifiant de « petites connes » des élues de gauche, notamment des Insoumises.
Ce tweet avait été rédigé après la chorégraphie effectuée lundi dernier par plusieurs élues devant le Palais Bourbon pour protester contre le projet de réforme des retraites. Intitulée « À cause de Macron » et adaptée de la chanson « À cause des garçons », cette danse a été popularisée dans les cortèges contre la réforme des retraites.
La prestation des élues Insoumises a beaucoup circulé sur les réseaux sociaux, mais elle a déplu à Meyer Hadid. « #ACauseDesPetitesConnes. Après la tête #Macron sur une pique, parodie de lynchage @EmmanuelMacron […] @EstherBenbassa @Clem_Autain @ElsaFaucillon indignes de porter l'écharpe », a-t-il tweeté deux jours plus tard.
Ce jeudi, les députées concernées ont elles-mêmes réagi à ce tweet dans l'hémicycle. Marie-George Buffet (PCF) a dénoncé les « propos vulgaires » d'un député qui n'accepte « pas que des femmes se lèvent pour dire ce qu'elles pensent ».
Meyer Habib a alors réitéré ses propos devant les députés de l'Assemblée : « Toutes les limites ont été franchies. […] C'est pour ça que j'ai tweeté À cause des petites connes, c'est marrant. C'est scandaleux ce que vous faites ! Vous attisez la haine », a-t-il répondu.
Clémentine Autain, également visée par le tweet, s'est alors exprimée à son tour. « Traiter les parlementaires de petites connes est à la fois sexiste et insultant. Oui, nous avons chanté, nous avons dansé, nous avons parodié, nous avons contesté. C'est un droit fondamental », a-t-elle déclaré. Finalement, le député Insoumis Adrien Quatennens a également pris la parole pour exiger des excuses de la part de Meyer Habib et demander une suspension de séance. Si l'élu du Nord a obtenu cette suspension, le député UDI n'a en revanche pas présenté d'excuses.
Sur Twitter, il a, à l'inverse, relayé un message de l'avocat Gilles-William Goldnadel lui apportant son soutien. Un tweet qui se termine sur ces mots : « Qui abaisse à ce point sa haute fonction mérite bien le titre de con ».