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Morandini Live : Victime d'un burn-out, une femme se confie

Morandini Live : Victime d'un burn-out, une femme se confie

Aude Selly, âgée de 30 ans, était l'invitée de Jean-Marc Morandini dans "Morandini Live" sur CNews et Non Stop People à l'occasion de la diffusion  d'un documentaire sur le burn-out sur France 5. Sur le plateau, elle est revenue sur son burn-out sévère suivi d'une tentative de suicide.

"Je rentrais d'un week-end entre filles et, au moment de rentrer dans le train, j'ai commencé à avoir une crise d'angoisse. Quand j'arrive à la gare, j'étais incapable de bouger une jambe. J'ai un trou noir et je me retrouve dans le cabinet d'un médecin. J'étais en larmes. Il me dit que je faisais un début de burn-out et que si je continuais comme ça, dans six mois, j'allais craquer. Il s'est trompé, j'ai tenu 9 mois", explique Aude Selly en précisant "[qu']au bout de neuf mois, [elle a] fait une tentative de suicide".

Et d'évoquer les raisons qui l'ont poussée à faire ce burn-out : "Ce sont les conditions de travail. C'est le fait de bien faire mon travail qui m'a épuisé aussi bien physiquement, mentalement qu'émotionnellement. Les personnes qui font des burn-out ce sont des personnes investies. Des personnes qui n'ont pas appris à baisser les bras quand les choses sont difficiles. (...)

Quoi qu'il arrive, elles veulent tenir et faire leur boulot le mieux possible. C'était ce que je voulais. Il y a la peur de l'échec et la peur de perdre son boulot. Ca fait dix ans que je cherchais ce boulot là, et je ne voulais pas me retrouver au chômage".

"Quand on est épuisé mentalement, il n'y a plus de notion de jugement. Je n'ai pas voulu mourir, mais arrêter de souffrir immédiatement. Et la meilleure solution pour mon cerveau, c'est de faire une tentative de suicide et de ne plus revenir au travail", a-t-elle confié. Malgré les alertes de ses proches, Aude ne les écoutait pas.

"Les gens qui sont dans notre entourage ne connaissent pas notre travail. Je leur disais que c’était mon boulot. Et que je n'ai pas le choix. Il y a le déni de fatigue. On dépasse ses limites (...) Pour tenir, on a des conduites addictives. Ce qui m'a fait tenir, ce sont les anxiolytiques. Prendre quelque chose qui va me faire tenir le coup. Il y en a tellement qui prennent de l'alcool, des joints... Au moment, où on m'a prescrit une pilule, ça a été magique. J'ai eu l'impression que je pouvais tout faire", a-t-elle précisé.

Et de conclure : "Aujourd'hui, c'est fini. C'est très loin. Il y a eu toute la reconstruction derrière. J'ai été 18 mois en arrêt maladie. J'ai été suivie par mon médecin traitant, j'ai eu les béquilles (antidépresseurs et anxiolytiques) et un psychologue du travail. J'ai travaillé sur mon rapport au travail".

Source JMM

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