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Pascal Cardonna : «C’est toute la perversité des réseaux sociaux, le tribunal 2.0»

Visé par au moins deux plaintes, Pascal Cardonna se dit ébranlé, nie en bloc et dénonce une volonté de faire le buzz.
 
Il s’était très peu exprimé depuis l’explosion du «JeremstarGate» : mis en cause par plusieurs jeunes garçons, Pascal Cardonna, qui se présente comme le meilleur ami de «Jerem», prend enfin la parole pour livrer sa propre version des faits. Libération l’a rencontré mardi dans le cabinet de son avocat, à Nîmes. Silhouette sombre, visage fermé, barbe de trois jours, l’homme se dit sérieusement ébranlé par les accusations dont il fait l’objet. Et qu’il nie en bloc.
 
Dans quel état d’esprit êtes-vous, quinze jours après le début de cette affaire ?
 
Autant de calomnies, c’est terrifiant. Ça part dans tous les sens, c’est la cour de récré… Ma vie est dans la boue à présent, c’est horrible. Mon numéro de portable a été diffusé sur les réseaux sociaux, j’ai dû rester en mode avion pendant une semaine… Je souffre de trois pathologies graves, j’ai une invalidité de 80 % et je suis en arrêt maladie jusqu’au 28 février. C’est une horreur, ce qu’il m’arrive. Des gens ont dit à mes nièces : «Alors, ton oncle est pédophile ?» Ma vie sociale est détruite, ma vie professionnelle aussi…
 
Le jeune Annoir, qui a participé à plusieurs fêtes chez vous, à Nîmes, vous accuse de viol. Que répondez-vous ?
 
Il a déposé plainte contre moi le 22 janvier. Or le 17, il m’a envoyé un mail pour me proposer son aide ! On est vraiment dans le chantage… Il ne s’est rien passé entre Annoir et moi : le jour où il m’accuse de ce viol, j’étais dans un hôtel à Argelès et j’en ai la preuve. Son ami Jason, qui m’accuse lui aussi, m’a également envoyé un mail le 17 janvier, en me disant qu’il n’avait rien à me reprocher ! Ces jeunes veulent faire du buzz pour accroître leur notoriété. C’est toute la perversité des réseaux sociaux, c’est le tribunal 2.0. Si je n’étais pas le meilleur ami de Jeremstar, je ne serais pas victime d’un tel acharnement.
 
Pouvez-vous nous parler de ces fêtes que vous organisez, chez vous, avec de jeunes garçons ?
 
Depuis que j’ai 20 ans, je ne fréquente que des jeunes. Des garçons, mais aussi des filles. Grâce à eux, je génère de la modernité. Ils m’ont modernisé ! Ces jeunes viennent chez moi parce que je suis connu, parce qu’ils voient les «snaps» de Jerem… Ils se font chier tout seuls, avec leur téléphone portable, alors ça les fait rêver… Jeremstar, c’est leur idole. Et moi, je suis une star des réseaux sociaux. Parfois, j’ai eu des relations sexuelles avec certains de ces jeunes, mais pas avec des mineurs. [Il montre l’écran de son téléphone portable] Regardez : depuis deux ans, je prends en photo la carte d’identité de tous ceux qui viennent chez moi. Tous majeurs.
 
Il était beaucoup question de sexe dans vos interventions sur les réseaux sociaux…
 
Oui, c’est vrai, de sexe, j’en parle beaucoup dans les vidéos sur Snapchat. Mais tout ça, c’est de la rigolade… J’ai été un peu contaminé par Jerem et sa manie de provoquer. D’ailleurs, lors de ces soirées de folie, chez moi, je publiais tout sur Facebook. C’est dire qu’on n’avait rien à cacher. Depuis, j’ai tout enlevé, et coupé tous mes comptes, car tout a été détourné et sorti de son contexte.
 
Comment avez-vous rencontré «Jerem», autrement dit Jérémy Gisclon ? Quelles relations entreteniez-vous ?
 
Je l’ai rencontré il y a huit ans. A l’époque, il n’était rien, il habitait à Bron chez sa maman et il montrait ses fesses chez Morandini… J’avais identifié en lui quelqu’un d’extrêmement intelligent. Mais comme il donnait une très mauvaise image des gays, je l’ai contacté pour lui proposer de faire une vidéo professionnelle qui raconterait sa vie. Je suis venu le voir avec ma caméra et nous avons tourné pendant un mois à Nîmes. C’est ainsi qu’est sorti le DVD Jeremstar : la vérité. Je lui ai laissé ma part des bénéfices. En échange, je lui ai fait promettre d’investir cet argent pour avancer et se faire connaître. On est devenus amis. Il est venu me voir des dizaines de fois. Aujourd’hui, il s’est désolidarisé de moi, mais c’est tout à fait normal, car nous sommes attaqués de toutes parts. Je ne lui en veux pas.
 
Comme est né votre personnage de «Babybel» ?
 
Il y a trois ou quatre ans, Jerem est passé sur Snapchat et il m’a inventé ce personnage pour déconner. C’était de l’autodérision, de l’ironie, du 25e degré. Jerem m’a surexposé sur Snapchat, mais on a fait rire des millions de gens. On faisait marrer tous ces gamins qui sont seuls et qui s’emmerdent, qui ont des problèmes avec leurs parents… Tout ça m’a rendu très célèbre, tous les jeunes me connaissent.
 
Vous êtes cadre à France Bleu. Que pensaient vos employeurs de ces mises en scène permanentes ?
 
Certains de mes collègues me comprenaient, me disaient que leurs filles étaient fans de moi… Ils me demandaient même des selfies. D’autres m’ont dit que tout ça était un peu limite pour un cadre de Radio France âgé de 51 balais. Mais c’est resté bon enfant, je n’ai pas eu de remontrances. Il faut dire aussi qu’il s’agissait de ma vie privée.
 
Vous n’avez jamais pensé qu’une telle surexposition pourrait un jour vous amener à déraper ?
 
Je n’ai pas eu peur parce que j’étais un peu inconscient. Mais quand même, je savais que ça allait mal tourner, qu’il y aurait un jour quelque chose, mais pas ce bazar-là… [Il pleure] Jerem a toujours été très borderline. Et il est très fort pour influencer. Et parfois, c’est allé trop loin, comme ce jour, à Marrakech, où il m’a poussé dans la boue… Mais on est amis, c’est un jeu entre nous. C’est le Truman Show.
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