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Révocation de Gallet : " Le CSA prend ses décisions de manière indépendante "

Au lendemain de l’éviction du président de Radio France, le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a mis en avant une « exemplarité » nécessaire.
 
Au lendemain de l’annonce, mercredi 31 janvier, de la révocation par le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) de Mathieu Gallet, le PDG de Radio France, condamné pour « favoritisme » dans l’attribution de marchés publics lorsqu’il dirigeait l’Institut national de l’audiovisuel, les membres du gouvernement sont montés au créneau pour défendre l’indépendance de la décision du CSA.
 
Le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a assuré jeudi 1er février, sur Europe 1, que « le CSA prend ses décisions de manière indépendante » et il a insisté sur l’« exemplarité » nécessaire à la tête des grandes entreprises publiques.
 
« Je rappelle que Mathieu Gallet a été condamné en première instance, pour attribution de marchés publics, pour favoritisme dans cette attribution, qu’il a été condamné à un an de prison avec sursis, 20 000 euros d’amende. Il est important d’avoir à la tête des grandes entreprises publiques, ou des grands opérateurs publics, des personnes dont l’exemplarité soit inattaquable. »
 
Alors que les avocats de Mathieu Gallet, qui a fait appel de cette décision de justice, ont dénoncé « la pression de l’Etat », M. Griveaux a répondu qu’« il n’y a pas eu de demande du gouvernement (…) Le gouvernement a exprimé un souhait, le CSA prend ses décisions de manière indépendante ».
 
Relancé sur l’intervention de la ministre de la culture, Françoise Nyssen, qui avait jugé « inacceptable » son maintien et appelé l’intéressé et le CSA à « tirer les conséquences » du jugement, M. Griveaux a jugé « normal que le gouvernement exprime son souhait sur des situations qui occupent et préoccupent beaucoup des salariés d’un groupe important pour l’audiovisuel français ».
 
Pour Christophe Castaner, secrétaire d’Etat chargé des relations avec le Parlement, invité jeudi matin de France Inter, « la gouvernance de Radio France était fragilisée par la condamnation de Mathieu Gallet ». Il a affirmé qu’il s’agissait d’« une décision indépendante du CSA ». « Cette décision est prise, considérons que c’est la bonne, par contre veillons sur la bonne gouvernance, le plus vite possible, de Radio France », a-t-il ajouté.
 
Le délégué général de La République en marche a lui aussi insisté sur l’impératif d’exemplarité : « Quand on est PDG d’un grand groupe public, cette exemplarité est importante. »
 
Un argument encore repris par la députée Amélie de Montchalin sur LCP : « L’exemplarité c’est quelque chose qu’il faut traduire en actes. Si, quand on a un cas comme ça, on n’en tire pas les conclusions cela pose problème. Le CSA en a tiré les conclusions », estime la députée LRM de l’Essonne. « Quand l’exemplarité n’est plus là on voit que ça crée une sorte de défiance », juge-t-elle.
 
A contrario, Rachida Dati a déclaré sur Sud Radio : « C’est le droit souverain du CSA de révoquer. Mais c’est gênant car l’appel n’est pas purgé. » La députée européenne Les Républicains (LR) a cependant estimé que « Mathieu Gallet aurait pu choisir de se mettre en retrait ». Pour elle, « l’exemplarité d’Emmanuel Macron est à géométrie variable », évoquant le cas de Sylvie Goulard.
 
Le président du groupe LR au Sénat, Bruno Retailleau, a quant à lui estimé sur RTL que « Françoise Nyssen est allée trop vite ». Pour lui, « elle a enfermé le CSA dans une tension qui était compliquée. Si il suivait son conseil, on accusait le CSA d’être dépendant, si il ne le suivait pas on l’accusait d’être trop laxiste. C’était trop rapide. »

Qu'ils arrêtent de nous prendre pour des cons ces politiques, ce gouvernement, je n'en peux plus...

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