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Le match Nice-OM interrompu hier soir pour des chants et des banderoles homophobes qui affirmaient "A Nice aussi on aime les pédales !"

La rencontre Nice-Marseille a été interrompue pour deux banderoles et des chants à caractère homophobe, ce mercredi 28 août à l’Allianz Riviera, en match de la 4e journée de Ligue 1. La rencontre a repris environ dix minutes plus tard.
 
L’arbitre Clément Turpin a interrompu le match à la 28e minute, après plusieurs alertes du speaker, dans un contexte de lutte contre ces comportements en tribunes.
 
À partir de la 17e minute, les ultras de la Populaire Sud (ex-Brigade Sud), ont commencé à entonner le chant : “Les Marseillais c’est des pé...”, suivi de: “La Ligue, on t’enc...”
 
Le speaker a fait une annonce à la 22e minute : “Nous vous demandons de cesser ces propos injurieux, sans quoi le match sera interrompu”. Il est encore intervenu à la 25e minute, l’arbitre a parlé aux capitaines, Dante (Nice) et Steve Mandanda (Marseille).
 
La tribune persistant à chanter le même air, Clément Turpin a renvoyé les deux équipes aux vestiaires, que les joueurs ont regagné sous le désormais fameux chant contre la Ligue.
 
La Brigade Sud de Nice (BSN) avait commencé par des banderoles au second degré, jouant sur les mots, en déployant d’abord une banderole : “Bienvenue au groupe Ineos, à Nice aussi on aime la pédale”, ce dernier mot écrit en lettres arc-en-ciel comme le drapeau de la communauté LGBT.
 
Il s’agissait aussi d’une allusion à l’équipe cycliste d’Ineos, le groupe de pétrochimie qui vient de racheter le club. Le nouvel homme fort du club, Robert Ratcliffe, frère du milliardaire Jim Ratcliffe, le nouveau propriétaire, était en tribunes pour assister à ce spectacle.
 
Il était aux côtés de l’ex-président du club, Jean-Pierre Rivère, et son directeur général, Julien Fournier. Les nouveaux propriétaires devraient d’ailleurs annoncer jeudi le retour du duo de dirigeants aux affaires.
 
Un peu plus tard, la BSN a déplié une autre banderole sur laquelle on pouvait lire : “LFP/Instance: des parcages pleins pour des stades plus gay”, gay écrit en lettres arc-en-ciel.
 
La secrétaire d’État à l’égalité femmes-hommes, Marlène Schiappa, a réagi sur Twitter en félicitant Clément Turpin, “dont on connaît l’engagement pour le respect dans le foot, d’avoir interrompu le match”, et a dénoncé “une banderole homophobe (qui) salit les tribunes”.
 
“On ne va pas arrêter tous les matches chaque fois qu’il y a des débiles qui agissent, sinon on va jamais jouer, c’est n’importe quoi”, a regretté le milieu niçois Wylan Cyprien sur Canal Plus. “Depuis la nuit des temps il y a des insultes entre les supporters, ça fait partie du jeu”, a-t-il ajouté, précisant qu’il était “contre toutes les discriminations que ce soit les gays, les racistes”.
 
Ces faits sont récurrents depuis le début de la saison. Le 16 août, Nancy-Le Mans, en L2, avait été arrêté quelques minutes. Ce mercredi 28 août, la sanction est d’ailleurs tombée : la LFP a d’ailleurs infligé au club de Nancy la suspension de la tribune Piantoni pour un match ferme, pour des chants à “caractère discriminatoire” de ses supporters.
 
Le week-end dernier, Brest-Reims et Monaco-Nîmes avaient également été brièvement arrêtés.
 
Mercredi en fin d’après-midi, des supporters de Lille ont chanté : “Les Stéphanois sont des pé...”, brièvement, sans message du speaker ni intervention de l’arbitre.
 
Sur ce front des chants homophobes, la guerre est ouverte entre le mouvement ultra et les autorités, comme le montre le chant : “La Ligue on t’enc.” De son côté, l’association nationale des supporters (ANS) estime que sous couvert de lutter contre l’homophobie, on cherche surtout à faire taire les ultras.

Honteux

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