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Le Fil Actu - Attaque de la mosquée de Bayonne : "Le suspect explique son geste par la volonté de venger l'incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris" (Procureur)

17h12: Le procureur de la République de Bayonne s'exprime face aux journalistes, au lendemain des coups de feu tirés à la mosquée de la ville : "Je tiens à saluer les fonctionnaires de police qui ont maîtrisé le mis en cause alors même que le suspect les tenait en joug. La première victime était assise sur une chaise à l'extérieur de la mosquée. La seconde victime était dans son véhicule lorsque le mis en cause a tiré à travers la vitre. Le pronostic vital des victimes n'est pas engagé. Le gardé à vue a démenti avoir voulu tuer quiconque. Nous sommes en contact permanent avec le procureur national antiterroriste, qui attend les éléments qui seront réunis dans les heures à venir afin de préciser s'il se saisit ou non de l'affaire. La perquisition a permis de saisir deux grenades à plâtre, une grenade fumigène, un pistolet 9 millimètres, un fusil à pompe calibre 16. Dans le véhicule, une bouteille de gaz et un chargeur d'armes semi automatique ont été retrouvés."

Et d'ajouter qu'il a expliqué avoir voulu "venger la destruction de la cathédrale Notre-Dame de Paris en affirmant que l'incendie de cet édifice a été déclenché par des membres de la communauté musulmane. L'ensemble de son audition interroge sur son état de santé psychique, de sorte qu'il est actuellement présenté à un médecin psychiatre afin d'être éclairé sur sa responsabilité pénale."

11h25: Le point sur ce que l'on sait ce matin :

Les deux septuagénaires blessés lundi par les tirs d’un assaillant qui a tenté d’incendier la mosquée de Bayonne étaient mardi matin dans un état «stable», après des opérations la veille, a-t-on appris auprès de la préfecture des Pyrénées-Atlantiques.

Les deux hommes âgés de 74 et 78 ans, qui avaient été touchés l’un au cou, l’autre au thorax et au bras, sont «stabilisés», a confirmé le président de l’Association des Musulmans de la Côte basque Abdellatif Boutaty, ajoutant qu’un des deux devait subir une nouvelle opération mardi. Ils avaient été transférés vers l’hôpital de Bayonne, où le pronostic de l’un d’eux était encore lundi soir «réservé».

La mosquée de Bayonne restait fermée mardi matin, pour les besoins de l’enquête confiée à la police judiciaire, et son accès barré par un cordon de rubalise et une voiture de police, avec deux officiers en faction le visage dissimulé derrière un cache-col.

De la rue à travers le grillage, on pouvait apercevoir la porte d’entrée en bois, à la partie basse noircie par les flammes, de l’élégante mosquée inaugurée en 2014 dans un quartier pavillonnaire du quartier nord de la ville, la première mosquée du Pays Basque. Un quartier où «les choses se passent très bien» dans une ville où la communauté musulmane n’a «aucun problème avec des éléments exogènes», a réaffirmé mardi à l’AFP le maire centriste (UDI) de Bayonne Jean-René Etchegaray.

La mosquée «pourrait rouvrir en fin de journée mardi ou demain (mercredi) matin au plus tard, ce n’est qu’une question d’heure», a déclaré le maire. D’ici là, la mairie a mis à disposition une salle, non loin, où «les cultes peuvent se dérouler comme c’est le cas depuis hier à 17h. On y a installé des tapis de sport pour créer les conditions de culte les plus proches possibles de ce qui se fait à la mosquée».

L’auteur présumé de l’attaque incendiaire et de la fusillade devant la mosquée de Bayonne, interpellé vers 15H30 à son domicile de Saint-Martin-de-Seignanx, restait mardi en garde à vue, du chef de tentative d’assassinats.

Le parquet de Bayonne devrait tenir une conférence à 17H00 mardi.

10h46: Le procureur de Bayonne donnera une conférence de presse aujourd'hui à 17 heures au lendemain de l'attaque contre la mosquée.

09h00: Interrogé sur Europe 1 mardi, Sébastien Lecornu, ministre en charge des collectivités territoriales, a déclaré : "Il faut une action résolue mais efficace. Nous ne pouvons pas être efficaces en stigmatisant une partie de nos concitoyens". Le ministre défend l'approche d'Emmanuel Macron : "Le président de la république essaie de redécouper ce débat en trois parties car, s'il peut y avoir des liens entre les trois parties, ce sont des réponses différentes. Il y a d'une part la radicalisation, d'autre part la laïcité et enfin le communautarisme".

07h59: Le maire de Bayonne, Jean-René Etchegaray s'est rendu sur place. Il a évoqué sur France Bleu Pays basque un "attentat" et assuré que la mosquée rouvrira dans les 48h. "Nous sommes sous le choc après ce grave incident (...) d'autant plus qu'ici la communauté musulmane est un exemple d’intégration" a-t-il expliqué. La Ville a décidé de mettre à disposition des musulmans la salle Albizia durant deux jours, le temps que les enquêteurs achèvent leur travail à la mosquée.

06h17: Le déroulé de l'attaque tel qu'on le connait ce mardi matin :

La mosquée de Bayonne, a été lundi la cible de tirs faisant deux blessés graves de la part d'un octogénaire, ex-candidat du Front national, interpellé après les faits. Le président Emmanuel Macron qui recevait à l'Elysée les responsables du Conseil français du culte musulman (CFCM), a condamné "avec fermeté l’attaque odieuse" affirmant que "la République ne tolérera jamais la haine" et que "tout sera mis en oeuvre" pour protéger "nos compatriotes de confession musulmane".

Le tireur a été placé en garde à vue en milieu d'après-midi du chef de "tentative d’assassinats", a indiqué le procureur de Bayonne Marc Mariée dans un communiqué. Selon la préfecture des Pyrénées-Atlantiques, "à 15h20, un homme a tenté d’incendier la porte de la mosquée de Bayonne. Surpris dans sa tentative par deux personnes, l’homme leur a tiré dessus" et en repartant, a incendié une automobile. Selon le procureur, l'homme était en possession d'un bidon d'essence.

Les deux victimes, gravement blessées par balles, âgées de 74 et 78 ans, ont été opérées et étaient en réanimation lundi soir. Le pronostic "est réservé pour l'un d'entre eux", a précisé la préfecture.

Selon le maire de Bayonne, Jean-René Etchegaray, qui s'était rendu immédiatement sur place, deux coups de fusil ont été tirés et "l'un est touché au cou, l'autre au thorax et au bras". La police judiciaire a été saisie de l'enquête.

05h38: De source proche de l'enquête, le tireur présumé, Claude Sinké, 84 ans, a reconnu en garde à vue être l'auteur des tirs. Selon la préfecture à l'AFP, l'homme est détenteur de trois armes de catégorie B, qu'il avait déclarées. Claude Sinké avait été candidat du Front national (FN) en 2015 aux élections départementales des Landes, canton de Seignanx, mais selon Jacques Leclercq, délégué adjoint landais du Rassemblement national (RN) à l'AFP, il avait été "écarté du parti" après ces élections, sans donner plus de précisions. Selon le maire de Bayonne, "il n'y a jamais eu le moindre problème avec la communauté musulmane à Bayonne", assurant que la mosquée "très bien gérée" ne "sera pas fermée plus de 48 heures".

Une salle municipale a été mise à la disposition des fidèles. Interrogé par France 3 Nouvelle-Aquitaine, Christian Millet-Barbé, adjoint à la sécurité de la ville, a ajouté que Bayonne était "une ville apaisée, avec une communauté musulmane très bien intégrée (...) "le contexte national ou international a pu contribuer à déranger un peu plus un esprit malade mais nous n'imaginions pas un instant qu'une pareille chose puisse se produire".

Une équipe de déminage s'est rendue au domicile du suspect, à Saint-Martin-de-Seignanx, une commune de 5.000 habitants à une dizaine de km de Bayonne, dans le département voisin des Landes. En fin d'après-midi, l'accès au quartier de la maison du suspect était bouclé.

Une quinzaine de maisons alentour ont été évacuées. Interrogé par l'AFP, Mike Bresson, adjoint à la mairie du village landais, a indiqué que l'homme, "connu sur la commune et fui pour ses excès verbaux", était "quelqu'un de totalement atypique dans le paysage, d'un verbe parfois assez violent". "Il donnait l'apparence de quelqu'un de psychologiquement perturbé (...) Il n'aimait pas les gens de gauche, du centre et peu ceux de droite". Selon Sud-Ouest, il avait adressé la semaine dernière une lettre "rageuse" au bâtonnier de Bayonne et au procureur de Dax, avec copie au quotidien qui ne la publie pas en raison de son caractère "discriminatoire et xénophobe".

Source JMM

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