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Gilets Jaunes : Voici le résumé en 60 secondes la journée d'hier à Paris et la flambée de violence Place d'Italie et aux Halles dans la soirée

Un an après la naissance du mouvement, certains quartiers de la capitale ont été le théâtre de scènes de chaos. La situation a aussi été tendue à Nantes ou à Montpellier.
 
28 000 manifestants en France, dont 4700 à Paris, selon le ministère de l'Intérieur, soit dix fois moins que le 17 novembre 2018 pour l'acte fondateur du mouvement.
 
Et un chiffre "organisateurs" du Nombre Jaune assez proche, de 39 500 manifestants.
 
Des flambées de violence à Paris et un retour sur les ronds-points de France : le premier anniversaire des gilets jaunes, qui ambitionnaient de donner un second souffle à leur mouvement de contestation sociale, a été marqué ce samedi par le retour du chaos dans certains quartiers de la capitale.
 
Peu après 19 heures, la préfecture de police a fait état d'un total de 129 personnes interpellées à Paris ainsi que 8861 contrôles préventifs.
 
À 18h30, 78 personnes étaient placées en gardes à vue selon le parquet de la capitale.
 
Durant deux heures en début d'après-midi, la situation est restée confuse Place d'Italie (13e arrondissement), sur la rive gauche de la Seine, où les forces de l'ordre ont tenté un moment en vain de disperser de petits groupes de casseurs, alternant charges brèves et déluge de lacrymogènes.
 
"Au vu des violences et des exactions", la préfecture de police a demandé l'annulation de la manifestation qui devait s'élancer de la Place d'Italie à partir de 14 heures.
 
Voitures renversées, engin de chantier et poubelles incendiées, abribus saccagés : en une demi-heure, les assauts sporadiques de petits groupes se sont transformés en flambée de violences.
 
Des manifestants ont été blessés, dont un journaliste, et des pompiers ont été empêchés d'intervenir.
 
La manifestation Place d'Italie "rassemblait des individus qui ne défendaient pas une cause, mais procédaient à des destructions" et "à des attaques systématiques contre les forces de sécurité et contre les pompiers", a déclaré le préfet de police Didier Lallement lors d'une conférence de presse.
 
Le centre commercial d'Italie 2, sur la place, avait fermé dès les premiers incidents.
 
Vers 13 h, ses portes d'entrée et les vitrines d'une résidence hôtelière voisine ont été attaquées à coups de pavés par plusieurs dizaines de personnes cagoulées et vêtues de noir.
 
Régulièrement, ces petits groupes revenaient à la charge et étaient provisoirement repoussés par les forces de l'ordre, qui ont aussi utilisé à plusieurs reprises un canon à eau.
 
"C'est pitoyable, c'est minable que la manifestation ait été interdite. Manifester c'est un droit et on me le refuse. La colère est provoquée par l'État", s'emporte Catherine, 49 ans, venue avec son fils d'Eure-et-Loire pour la première fois.
 
Le calme est revenu en milieu d'après-midi une fois la place, parfois noyée sous un nuage de gaz lacrymogène, évacuée par les forces de l'ordre.
 
"Les pompiers, venez éteindre les bougies", a lancé un gilet jaune en quittant les lieux.
 
La situation a été également un moment tendue place de la Bastille, où une première marche autorisée arrivée de la porte de Champerret a été bloquée par les forces de l'ordre.
 
Épicentre de plusieurs samedis violents, les Champs-Elysées, cadenassés et interdits à toute manifestation, ont été épargnés.
 
En début de soirée, des petits groupes de manifestants ont rejoint les alentours du centre commercial du Forum des Halles, très fréquenté à cette heure.
 
Les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogène pour les disperser et procédé à quelques interpellations.
 
Les gilets jaunes, qui avaient rassemblé 282 000 manifestants lors du samedi inaugural, cherchaient pour cet acte 53 à redonner un souffle à la "révolte des ronds-points" qui avait ébranlé le mandat d'Emmanuel Macron mais ne rassemblait plus que quelques milliers de personnes ces derniers mois.
 
Un an après, en dépit de concessions du gouvernement -primes d'activité, heures supplémentaires défiscalisées, organisation d'un grand débat national-, les multiples revendications de cette vaste contestation demeurent : baisse de la TVA sur les produits de première nécessité, retour de l'ISF, référendum d'initiative citoyenne.
 
Plus de 270 actions étaient annoncées tout le week-end, partout en France.
 
En régions, les premières manifestations ont démarré dans la matinée et se sont déroulées globalement sans incidents.
 
Dans le Sud-Est, les gilets jaunes ont réinvesti certains ronds-points, distribuant tracts aux automobilistes, sans dégradation ni importante perturbation.
 
Ils étaient une centaine à Albi (Tarn) et quelques poignées à Auch (Gers).
 
Des ronds-points ont aussi été réinvestis en Normandie, à Caen et Rouen, et en Bretagne, notamment à Vannes. Ils étaient 700 à Lille pour demander plus de "justice sociale, justice fiscale, justice climatique".
 
La situation était en revanche plus tendue à Nantes, où des heurts ont éclaté vers 16 heures dans le centre-ville entre les forces de l'ordre et près d'un millier de manifestants, selon la préfecture.
 
"Si le mouvement disparaît j'ai peur que la société se déshumanise, ce sera la fin du service public et le règne de l'argent roi", a lancé Vanessa, 47 ans à Nantes.
 
À Montpellier, la permanence du député La République en Marche Patrick Vignal a été la cible des manifestants samedi après-midi, avec une vitre cassée et plusieurs inscriptions anarchistes taguées sur le bâtiment.
 
À Lyon, des tirs de lacrymogène ont été lancés dans une zone très fréquentée du centre-ville.
 
À Bordeaux, quelques heurts sporadiques se sont produits, avec des échanges de gaz lacrymogènes et des jets de projectiles.
 
Quelque 1800 personnes ont défilé, selon la préfecture, un regain de mobilisation par rapport aux derniers mois mais bien loin du pic de cet hiver.
 
Plusieurs centaines de gilets jaunes qui manifestaient ce samedi à Toulouse ont été dispersés à de nombreuses reprises à grands coups de gaz lacrymogène par les forces de l'ordre, qui ont interpellé 17 personnes.
 
Environ 700 personnes ont défilé à Lille derrière une banderole "Les jeunes dans la galère, les vieux dans la misère, changeons le système. Justice sociale, justice fiscale, justice climatique".
 
À Grenoble, la manifestation unitaire contre la politique du président Macron qui réunissait gilets jaunes, syndicats (GCT, FSU, Solidaires, Unsa, CNT) et des associations a mobilisé plusieurs centaines de personnes dans le calme.
 
Les organisateurs y voient une "préparation au 5 décembre", date d'une grève interprofessionnelle redoutée par l'exécutif.
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