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Miss France 2020 : Paillettes, champagne et malaises… On vous raconte les coulisses du concours

Des paillettes. Partout, des paillettes. Balayées de la scène par un technicien armé d’une souffleuse à feuilles. Sur les costards et les robes des spectateurs. Dans la salle de presse, aussi, où votre serviteur détonne un peu avec sa chemise à carreaux hors d’âge et ses baskets trouées. 20 Minutes a envoyé son journaliste le moins classe couvrir l’élection de « l’icône de la beauté et de l’élégance française » (parole de dossier de presse). Un envoyé spécial pas spécialement compétent, qui n’avait pas regardé plus de cinq minutes du concours Miss France dans sa vie ( #teamTéléthon).

"Heureusement, Denis Brogniart nous salue comme un vieux pote, dans les coulisses du Dôme de Marseille. La chute n’en sera que plus dure quand Robbie Williams nous mettra un vent stratosphérique, quelques minutes plus tard. Quelques heures, pardon – ce concours est vraiment interminable. Dans la salle de presse plus blindée qu’un vol Ryanair, nos confrères et consœurs nous donnent une excellente idée pour faire passer la soirée plus rapidement : le champagne.
 
Le secret : quelques coupettes au début, puis la diète pour rester lucide au moment des résultats. Vers minuit et demi, la salle de presse se tend, concentrée sur les résultats. Les Provençaux ronchonnent et les ultramarins exultent : Clémence Botino, Miss Guadeloupe, est élue Miss France 2020. Les journalistes se mettent au boulot ; les employés du traiteur respirent : quelques heures plus tôt, ils se demandaient s’ils avaient les stocks pour « tenir la soirée ».
 
D’autant que le jury et les animateurs de l’émission ne carburent pas non plus à la San Pellegrino. « Pas de photo, pas de photo », lance une chargée de presse de TF1, nous empêchant donc d’apporter la moindre preuve à cette attaque gratuite.
 
Les smartphones sont aussi l’obsession du chauffeur de salle. A chaque coupure pub, il hurle aux 4.893 spectateurs du Dôme de Marseille de « cacher leurs écrans », de « ranger leurs téléphones et de vivre le moment présent. » L’ambiance est bouillante, avec des groupes de supporters des différentes Miss dispersés dans les travées. « On reste bienveillant, rien d’individuel », martèle le chauffeur de salle, faisant mine d’ignorer la légendaire mauvaise foi du public marseillais, incandescent à chaque apparition de Miss Provence. Et même un peu troll quand Jean-Pierre Foucault évoque le palmarès d’Amandine Henry avec l'OL.
 
« Le public paye rarement à la télé : à The Voice, par exemple, les places sont gratuites, nous explique Laurent, un confrère plus expert. Quand tu payes, forcément, tu es à fond. » Confirmation avec cette quadragénaire un peu speed, croisée dans la foule : « Ça m’a coûté un bras ! Alors, je veux en profiter. » Son ticket a coûté 100 euros. A quelques minutes de la cérémonie, des vendeurs à la sauvette faisaient la place « à 55 euros, frère, et je t’arrange ! »
 
Après trois heures de direct, on aperçoit tout de même quelques bâillements dans les travées du Dôme. « Je sais que vous avez un coup de barre, qu’il fait chaud, mais il ne faut rien lâcher », vocifère notre ami chauffeur de salle.
 
Derrière la scène, point de bâillement. Un jeune costumier fait les cent pas, devant une tente où sont rangées les 200 tenues utilisées dans la soirée. Sa longue tresse noire se balance dans son dos. Il est complètement débraillé. Son bras est en écharpe mais il se précipite quand les danseurs sortent de scène pour changer de vêtements. Pour accélérer le rythme, un de ses collègues défait carrément avec les dents la ceinture d’un des éphèbes.
 
On détourne pudiquement les yeux de ce spectacle intense, pour tomber sur une scène plus triste : Miss Languedoc, en larmes, est portée hors de la scène par plusieurs vigiles. Ils la déposent délicatement sur un fauteuil roulant. Elle est aussi blanche que sa robe. « Elle a eu un coup de chaud, c’est l’émotion », nous explique-t-on pour relativiser ce petit malaise.
 
Clémence Botino vivra, au moment de son élection, le même genre d’étourdissement. « J’étais un peu perdue sur scène », avoue Miss France 2020. « On l’a rattrapée », raconte Sylvie Tellier. « Il y a toujours des petits bugs, mais on a formé les Miss pour qu’elles aient le maximum d’automatismes », précise Mehdi Kerkouche, chorégraphe de la cérémonie depuis six ans.
 
Pendant les tableaux, il danse en face de la scène et agite un grand drapeau blanc pour diriger les Miss : « Si elles me regardent, elles regardent le téléspectateur et tout va bien ! Elles peuvent se prendre les pieds dans leur traîne ou louper un départ, the show must go on. » Une pluie de paillettes sera toujours là pour rattraper le coup."
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