Le quinquagénaire sera remplacé par sa suppléante, Catherine Roux-Daufès, qui siégera bien parmi le groupe LaREM au palais Bourbon.
Olivier Gaillard ne supportait plus d'être "un élu de seconde zone."
Député du Gard, l'homme de 53 ans a annoncé ce dimanche qu'il abandonnait son mandat à l'Assemblée nationale, et qu'il quittait également son parti, LaREM.
"La notion de citoyen de seconde zone existe. Nous sommes des élus de seconde zone. Ça ne date pas de Macron, je le vis depuis des années", a déclaré l'élu à l'AFP, confirmant une décision initialement annoncée samedi soir sur le site internet du journal Midi Libre.
Élu lors des législatives de 2017, Olivier Gaillard a précisé qu'il quitterait le palais Bourbon au lendemain du premier tour des élections municipales, lors desquelles il briguera la mairie de Sauve dans le Gard, face à l'élue sortante Alexandra Masot, comme candidat sans étiquette.
"Ma démission sera effective au lendemain des élections municipales, le 16 mars, quels qu'en soient les résultats. S'il n'y avait pas eu d'élections, j'aurais quand même démissionné", a-t-il assuré.
Au sein du palais bourbon, il sera remplacé par sa suppléante, Catherine Roux-Daufès, qui elle siégera bien dans le groupe LaREM, qui compte donc toujours 297 membres.
Membre de la commission des Finances, rapporteur spécial pour les crédits relatifs au budget opérationnel de la Défense et rapporteur pour avis de la loi de programmation militaire 2019-2025, Olivier Gaillard explique avoir constaté un "fossé" entre "la réalité du terrain et la principauté de Paris".
"L'homme de territoire l'a emporté sur l'homme de parti. Il m'était inconcevable de maintenir un pied à l'intérieur de ce système politique qui ne me convient pas. Ça fait quelques semaines que j'y pense", a-t-il insisté.
A la tête d'une circonscription située en zone rurale, Olivier Gaillard a cependant constaté des "efforts" pour la prise en compte des problématiques rurales.
"Si j'ai un regret, c'est celui de n'avoir pas pu pousser assez les lignes sur la disparition des services publics et la désertification médicale", a-t-il dit.
Rappelant que ses votes "n'ont jamais fait défaut à la majorité" à l'Assemblée nationale, il précise dans un communiqué de presse ne pas vouloir "jouer l'opposition ou la marginalisation".
"Jean-Pierre Chevènement (ancien ministre de la Défense) disait 'Un ministre, ça ferme sa gueule ou ça démissionne.' Une citation que l'on aimerait voir appliquer aux députés LREM sujets à certains états d'âme", conclut le député dans ce texte.