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Migrants : «Ce que fait Macron, Sarkozy n'a même pas osé le faire», tacle Hamon

Benoît Hamon, ancien candidat du PS à la présidentielle, critique la politique migratoire du gouvernement.
 
En pleine polémique sur la politique migratoire du gouvernement, Benoît Hamon, qui vient de lancer son mouvement Génération.s, dénonce des mesures « inhumaines ».
 
La circulaire Collomb sur le « tri » des migrants a créé une importante polémique. Qu'en pensez-vous ?
 
Benoît Hamon : Emmanuel Macron, parce que c'est sa décision, pas celle de Gérard Collomb, remet en cause un droit fondamental : celui, pour toute personne en situation de détresse, de pouvoir être hébergée. On ne peut pas, comme le fait Macron, faire de grands discours, évoquer l'héritage des Lumières et parallèlement abattre ce droit fondamental. Ces personnes, en situation de grande détresse, n'iront plus dans ces centres d'hébergement de peur d'y être attrapées, expulsées. Simplement parce que ces lieux deviennent des pièges à migrants.
 
Manuel Valls a affirmé que cette politique était le prolongement de ce que lui avait engagé comme Premier ministre...
 
Ça correspond, en effet, à la vision de Manuel Valls. Macron a été vallsisé sur les questions d'immigration. Il faut reconnaître à Valls une honnêteté que Macron n'a pas. Valls a dénoncé la politique d'hospitalité à l'égard des migrants portée par Merkel. Macron, lui, l'applaudit, et finalement fait du Valls. Macron est malhonnête sur ces questions. Sa politique est malveillante à l'égard de ceux qui sont les plus vulnérables. Ce que fait Macron, Sarkozy n'a même pas osé le faire ! Voilà où nous en sommes.
 
Comment résoudre cette crise ?
 
Au sein de Génération.s, nous proposons de créer plus de places dans les Cada (NDLR : centres d'accueil des demandeurs d'asile), dans les centres d'hébergement d'urgence (NDLR : mesure annoncée par le gouvernement), de faciliter le passage de ces centres vers les logements très sociaux. Également d'autoriser les demandeurs d'asile à travailler au bout de trois mois.
 
La solution doit aussi être pensée à l'échelle européenne ?
 
L'essentiel des moyens consacrés par l'Europe sont des moyens de police aux frontières. On se débarrasse du problème. L'Europe doit abonder le fonds vert pour le climat par la taxe sur les transactions financières pour résoudre la question des migrations climatiques. Elle devrait décider d'avoir une politique au niveau européen de visas humanitaires, de remettre en cause les accords de Dublin (NDLR : un migrant doit faire sa demande d'asile dans le premier pays par lequel il entre en Europe). On se défausse en permanence sur les mêmes pays, alors que nous devrions assumer collectivement une politique migratoire, répartie entre tous. La France doit avoir un rôle de leadership, être exemplaire en la matière. Or, aujourd'hui, il n'y a exemplarité ni en termes d'hospitalité ni en termes de droits de l'homme.
 
Le ministère de l'Intérieur a lâché du lest mercredi sur son projet de loi immigration, en renonçant à une mesure très contestée sur les demandeurs d’asile : « La notion de pays tiers sûr ne figurera pas dans le texte », a annoncé l’entourage de Gérard Collomb. Celle-ci aurait permis de renvoyer un demandeur d’asile vers un pays par lequel il a transité s’il apparaît qu’il y bénéficie d’un niveau de protection suffisant. Outre qu’elle risquait d’être retoquée par le Conseil d’Etat, cette mesure faisait l’objet de vives critiques. Sur le reste du projet, Emmanuel Macron a vanté mercredi une « politique équilibrée », mais la polémique reste vive autour du futur recensement des migrants.

Macron est une ordure...

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