Les Bouches-du-Rhône, le Gard, l’Hérault et le Vaucluse seront en alerte rouge vendredi. On pourrait y atteindre localement des températures jamais enregistrées en France métropolitaine.
Vigilance maximale pour des températures extrêmes : les Bouches-du-Rhône, le Gard, l’Hérault et le Vaucluse seront en alerte rouge vendredi 28 juin, où l’on pourrait atteindre localement des températures jamais enregistrées en France métropolitaine. Dans l’après-midi, « on atteindra fréquemment 42 à 45 °C et des records absolus de températures maximales pourraient être battus », prévient Météo-France.
Le précédent record de température maximale remonte au 12 août 2003 avec 44,1 °C et avait été enregistré à Saint-Christol-lès-Alès et Conqueyrac, dans le Gard. « Battre ce record aussi tôt dans l’année serait exceptionnel », note la prévisionniste Christelle Robert.
« Conformément aux dispositions du plan national Canicule, les préfets des départements placés en vigilance rouge par Météo France activent leur centre opérationnel départemental pour coordonner l’action des services de l’Etat », a déclaré le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, sur Twitter.
Et la vigilance orange concernera toujours 76 autres départements.
Le mercure n’en finit pas de grimper depuis le début de la semaine : ce jeudi, « on pourrait rebattre le record national [de la température moyenne] pour un mois de juin, déjà battu » mercredi, selon Météo-France. Un pic de consommation estivale d’électricité a d’ailleurs été atteint à 12 h 40 avec 59 460 mégawatts (MW), soit presque autant que lors du record saisonnier du 22 juin 2017 (59 500 MW).
« Mon inquiétude est que nous voyons augmenter aujourd’hui le nombre d’appels au SAMU, à SOS-Médecins, le nombre de passages aux urgences. Les organismes commencent à souffrir », a déclaré la ministre de la santé, Agnès Buzyn, sur France 2. Mercredi, le volume d’activité des urgences est resté normal, selon l’Assistance publique - Hôpitaux de Paris.
Les enfants sont particulièrement surveillés. Des communes ont fermé les écoles primaires, d’autres demandé aux parents qui le pouvaient de garder les enfants à la maison. « Deux cent vingt-cinq communes ont pris la décision de fermer toutes ou une partie de leurs écoles », ont affirmé les services du ministre de l’éducation, Jean-Michel Blanquer, en visite dans une école élémentaire de Colombes en région parisienne. Les épreuves du brevet des collèges, prévues à l’origine ce jeudi et ce vendredi, avaient déjà été reportées au début de semaine prochaine.
Samedi, les régions au nord de la Seine pourraient vivre leur journée la plus chaude de l’épisode avec entre 38 à 39 °C sur Paris et 34 °C à Lille, pour l’instant épargné. « Il faudra attendre la journée de dimanche pour que de l’air plus tempéré arrive par le nord-ouest de la France », souligne Météo-France.
Agnès Buzyn a renouvelé les consignes « vis-à-vis de tous les publics » afin d’« éviter des morts et des passages aux urgences inutiles ». Elle a appelé ceux qui sont « dans le déni de cette chaleur extrême » à éviter des « comportements à risque » comme « faire du jogging entre midi et 14 heures », « laisser les enfants dans la voiture pour une course rapide » ou « sans casquette en plein air ».
Sur une partie du pays, de l’Ile-de-France au Grand-Est (à l’exception des Ardennes) et en Rhône-Alpes, cette canicule s’accompagne d’une pollution à l’ozone, irritant pour les poumons. Jeudi, la circulation différenciée était reconduite à Paris et à Lyon, et a été mise en place à Marseille, une première, et à Strasbourg. Elle sera reconduite vendredi dans la capitale.
Le ministre de l’agriculture, Didier Guillaume, a lui annoncé interdire pour « quelques jours » le transport des animaux.
La canicule pourrait aussi avoir des répercussions sur le déroulé des matchs de la Coupe du monde féminine de football. Des « pauses fraîcheur » de trois minutes pourraient être déclenchées pendant les quarts de finale, qui débutent ce jeudi soir.