Visé dans un rappel à l’ordre par le CSA mercredi, le journaliste vedette de TF1 trouve des soutiens au sein de la classe politique française.
Mardi, TF1 a été rappelée à l’ordre par le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) après des propos de Jean-Pierre Pernaut dans son journal télévisé de 13 heures. Le 10 novembre dernier, après un sujet consacré aux maraudes de la Croix-Rouge pour les SDF, le journaliste déclarait: «Voilà, plus de place pour les sans-abris mais en même temps les centres pour migrants continuent à ouvrir partout en France». Une transistion «pouvant encourager un comportement discriminatoire», a jugé le gendarme des médias. Quelques minutes après cette sanction, plusieurs hommes politiques ont pris la défense de Jean-Pierre Pernaut.
D’abord Florian Philippot. Le vice-président du Front national a ironisé sur Twitter. «Le CSA regrette que Jean-Pierre Pernaut ait dit la même chose que la Cour des comptes donc... Bref, qu’il ait fait son boulot.»
Au sein du même parti, Gilbert Collard s’est également exprimé sur le réseau social: «Le CSA s’émeut que Pernaut cite la Cour des comptes sur les migrants: donc, un journaliste conforme doit taire la vérité!», dénonce le député du Gard.
Nadine Morano, qui avait déjà défendu Jean-Pierre Pernaut au moment de la polémique en novembre dernier, a de nouveau affiché son soutien. «Un journaliste qui fait bien son travail, décrit la réalité. Soutien à @pernautjp dont le professionnalisme est apprécié des Français.»
Enfin, le présentateur peut trouver un autre appui en la personne de Nicolas Dupont-Aignan. Le candidat à l’élection présidentielle tacle le Conseil. «Soutien à Jean-Pierre Pernaut pour ses propos sur les migrants.Que #CSA assure son rôle démocratique, pas de police de la pensée! @pernautjp»
Dans une décision publiée mardi, le Conseil a «regretté la formulation choisie par le journaliste», estimant que celle-ci était «de nature à sous-entendre que les migrants seraient privilégiés par les autorités publiques par rapport aux personnes sans domicile fixe». Le CSA a, par ailleurs, demandé aux responsables de TF1 de «veiller, à l’avenir, à pleinement respecter les dispositions précitées de l’article 9 de sa convention», qui stipule que la première chaîne d’Europe ne doit pas «encourager des comportements discriminatoires».
Ce n’est pas la première fois que des personnalités politiques prennent la parole pour défendre le journaliste. À l’époque de la polémique, Marion Maréchal-Le Pen avait écrit sur Twitter: «Les soldats du politiquement correct se trouvent une nouvelle cible et attaquent violemment @pernautjp: il a osé dire une vérité !».